Icône du Christ Pantocrator
Tempera sur table, cm 44,5 x 39
L’icône, du grec eikon, image, présente le récit de certains épisodes de la vie de la Vierge et de Jésus, constituant un traité de théologie en couleurs.
La particularité des icônes se manifeste déjà par la préparation du support sur lequel elles sont peintes. La planche de bois elle-même est un symbole de la croix, tandis que la toile est le symbole du mandylion, c’est-à-dire le voile de Veronica, ou le Suaire; la craie qui est posée sur la toile, Le levkas est un symbole de la pierre. Les icônes étaient peintes sur des planches de bois, généralement du tilleul, du mélèze ou du sapin. Sur le côté intérieur de la tablette était généralement effectuée une excavation, appelée "coffre" ou "arche", afin de laisser un cadre en relief sur les bords. L’icône n’est pas une interprétation personnelle mais un rite avec des canons précis à respecter; contrairement aux tableaux, dont on connaît souvent le nom de l’auteur, l’icône doit rester anonyme. La théologie considérait les icônes comme des œuvres de Dieu lui-même, réalisées par les mains de l’iconographe.
Le Christ Pantocrator est l’un des sujets iconographiques qui, à partir du IVe siècle, représentent l’image isolée du Christ : ce type d’image est répandu dans l’art médiéval occidental et nous le trouvons sur des planches peintes, des fresques et des mosaïques absidiales, Bas-reliefs et hauts-reliefs ornant les portails d’entrée et les intérieurs des églises; En ce qui concerne l’art byzantin oriental, la chance de ce thème iconographique ne se limite pas à la période médiévale et arrive même à être proposé dans le monde contemporain.