En 1893, Mademoiselle Marie Demolin a probablement rencontré son fringant futur époux un soir de 26 décembre entre des ris de veau aux champignons et un homard salade.
Il était déjà docteur ….En consultation il préconisait souvent le jeûne…Sa fille a fait sa première communion en
1909, son fils, Joseph, l’avait fêtée en 1906, et cancans obligent, Monsieur Leeun a fait un périple Nord africain en 1927 et il a survécu à une croisière en 1931…
Le 15 février, une dernière timbale et quelques poulardes, précédaient un parfait glacé…
Monsieur Leeun est mort.
Hélas, ses proches ne nous ont pas dit de quoi…
Mais, en découvrant ces documents perdus dans des tiroirs, on se prend à penser que ses agapes n’y sont pas pour rien.
C’est qu’il a fréquemment fait bonne chère le bon docteur. Il portait bien son prénom…
Les festins, banquets, ripailles et autres bombances se succédaient en rivalisant de gourmandise.
Belle collection de vingt six menus datés entre 1891 et 1931 soit 40 ans de voluptés auxquels s’ajoutent vingt autres menus non datés…. Bel exploit Monsieur Leeun.
A nous maintenant de nous régaler à la lecture de tout ce que vous avez ingurgité….
Jaques Brel aurait pu en faire une chanson avec ce personnage plutôt mondain… « menus à un temps, à deux temps, à trois temps… »
Amusez vous à trouver le prix d’un vin Saint Julien en fin XIXe…
Rare ensemble, malgré quelques doublons où l’on peut suivre les péripéties alimentaires du bon docteur.