Dimensions à vue 25x18,5 cm.
Sous passe-partout biseauté, sous verre, dans un cadre baguette argenté cérusé, 47,5x41,5 cm
Le peintre Léonard Foujita naît le 27 novembre 1886 au Japon (Tokyo) dans la maison de bois et de papier d'une famille de samouraï de haut rang, son père était un général et médecin de l'armée impériale du Japon. Il grandit au Japon pendant l'ère Meiji, époque d'ouverture du pays et notamment d'ouverture à l'Occident.
Il commence ses études à l’Ecole des Arts de Tokyo et obtient son diplôme en 1910. Tsuguharu Foujita débarque à Paris en 1913 et devient le plus parisien des peintres japonais. Il devient rapidement la coqueluche des milieux branchés proches des ateliers d’artistes et se fait des amis de renom: Picasso, Soutine, Chagall, Braque, Diego Rivera, etc... C'est à cette période qu'il forge sa manière de peindre, ce syncrétisme imprégné des avant-gardes occidentales tout en exprimant également ses racines asiatiques.
En quelques temps, en particulier après son exposition de 1918, il atteint une grande renommée en tant que peintre de belles femmes et de chats, avec une technique très originale. Dans les années 20, il sera l'un des grands artistes de l'Ecole de Paris, composée de personnages à l'avant-garde de l'Art Moderne tels que Matisse, Modigliani ou Léger. En 1924, Foujita triomphe avec son tableau intitulé Youki, déesse de la neige qui représente sa nouvelle compagne, Lucie Badoud qu'il surnomme "Youki", neige en japonais. Les commandes privées affluent. Foujita devient l'une des figures incontournables du Paris de l'entre-deux-guerres. Il est l'un des quelques artistes de Montparnasse qui gagnent beaucoup d'argent à cette époque. En 1925, Tsuguharu Foujita est déjà décoré de l'Ordre Belge du roi Léopold Ier et est fait chevalier de la Légion d'honneur en France. Ses peintures rencontrent un succès extraordinaire.
Au printemps 1939, revenant à Paris après neuf années passées en Amérique latine, en Chine et au Japon, ils s’installent à Montmartre. Devant la menace allemande, il rentre à nouveau dans son pays à la veille de la Seconde Guerre mondiale. De retour dans son pays en 1940, il devient pendant la seconde guerre mondiale le peintre officiel du régime, il est nommé peintre officiel de l'Armée de la grande guerre d'Asie. De 1939 à 1945 il travaille à des œuvres et des expositions de peintures de guerre "Sensō-ga". Il met son art au service de son pays, peignant des scènes de guerre où il exalte les victoires de l’armée japonaise. Mais les horreurs de la guerre dans son pays natal lui sont si insupportables qu'il revient définitivement en France et se converti au catholicisme après une illumination mystique qu'il a ressentie dans la basilique Saint Rémi à Reims. En 1959, par la vertu du baptême, Tsuguharu Fujita devient Léonard Foujita. Il choisit Léonard comme prénom de baptême en raison de l'amour qu'il voue à Léonard de Vinci.
Léonard Foujita est considéré comme le plus grand artiste japonais du XXème siècle. Il repose depuis 1968 à Reims dans la chapelle qu’il fit ériger et qu’il a entièrement décorée, une œuvre d'art total dont il a conçu l'architecture, les vitraux, les ferronneries, les sculptures et les 100 m2 de fresques à l'intérieur. (Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix ou "chapelle Foujita"). Notre-Dame de la Paix est visitée chaque année par des centaines de touristes japonais. Il laisse derrière lui une vaste collection de peintures et de gravures qui traduisent sa double appartenance culturelle, à la fois japonaise et européenne.