Calice en argent fondu, repoussé, amati et ciselé, réalisé en quatre parties vissées : la base circulaire, le fût balustre avec un nœud Médicis, la coupe dorée et la fausse-coupe. Sur ce calice, le répertoire Régence est encore de rigueur sur la majeure partie de la surface. Néanmoins, le pied à ressaut et à gorge adopte, sur le cavet, un décor à compartiments et rosaces promis à un long avenir, traduisant le métier d’un maître acquis au style nouveau. Il décide de ne plus reposer ce calice sur une base soudée à une frise feuillagée découpée, comme l’ont pratiqué la plupart des orfèvres de cette période. La terrasse est séparée du pied par une frise saillante d’oves, légèrement bombée, mais reste assez plate. La surface du calice est divisée en parties polies et amaties, permettant ainsi de jouer avec les reflets de la lumière et de mettre en valeur l'ornement ciselé aussi bien sur la terrasse que sur d'autres parties du calice. Une croix latine gravée, entourée de deux lettres M de chaque côté, est présente sur la terrasse et occupe l’endroit prévu par l’orfèvre. À la robustesse de la base du calice, l’orfèvre oppose la légèreté d’une sous-coupe et le profil contrasté de la tige. La coupe évasée est enchâssée dans une fausse-coupe découpée, amatie et ciselée de lambrequins, de feuilles lancéolées, de coquilles, et de cartouches d’acanthe. On retrouve parmi ce décor des épis de blé – usage précoce du motif eucharistique – le tout en parfaite harmonie avec l’ornementation exécutée sur la terrasse du pied et sur le nœud.
Travail français vers 1742, Nantes.
Argent 950/1000, poinçons sur le pied : grande charge - un dauphin couronné, grande décharge - tête de mouton, lettre date - 1742.
Poinçon Maître Orfèvre : Pimot veuve Jacques, née Marie Michelet / 1714-1758 / **
Hauteur : 27,5 cm.
Diamètre pied : 15,3 cm.
Poids : 772 g.
Parfait état. / sans restartions ni chocs /
** Inventaire generale, orfèvrerie nantaise ISBN 2-11-081040-8, pages 59,107
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