Annonciation
Huile sur cuivre, cm 38,5 x 29
Avec cadre, cm 53 x 45,5
Le présent cuivre représente l’annonciation, l’iconographie typique qui s’est consolidée au cours des quatre et cinq cents. Séparer idéologiquement les deux personnages n’est pas seulement le lys, rappel symbolique de la virginité et de la pureté de ce qui sera la mère de Dieu, mais aussi un véritable morceau de nature morte : vase décoré avec des fleurs grotesques de différentes espèces couleurs. Le caractère divin et spirituel de la scène est souligné par les nuages dorés qui accompagnent l’ange et quelques groupes de chérubins qui assistent à l’histoire. Le sommet de la composition qui ferme la verticale créée par le pot de fleurs et le bouquet de lys est la colombe du Saint-Esprit.
Stylistiquement, l’œuvre peut être considérée comme une preuve d’un artiste du cercle de Gaspar de Crayer.
Artiste né à Anvers en 1582, il étudia la peinture chez Michel Coxcie puis à l’académie de Saint-Luc à Bruxelles où il resta jusqu’en 1660 avant de s’installer définitivement à Gand où il mourut en 1662.
Crayer fut l’un des peintres les plus productifs et consciencieux de la fin de l’école flamande, épigone de Pieter Paul Rubens dont il a dérivé plusieurs motifs iconographiques, et d’Antoon van Dyck pour le soin des détails. Il fut un peintre apprécié par les archiducs d’Autriche et d’Autriche, souverains catholiques des Pays-Bas, qui le traitaient toujours avec grand respect. Pour confirmer cette estimation, le cardinal-infant Ferdinand de Habsbourg, frère du roi Philippe IV et gouverneur des Pays-Bas du Sud après la mort de sa tante Isabella Clara Eugenia, l’a nommé son peintre officiel.
Ses peintures sont en grande quantité dans les églises et musées de Bruxelles et Gand, il n’y a pratiquement pas de chapelle en Flandre ou au Brabant qui ne déclare pas posséder ses toiles. Cependant, il était également connu en dehors de son pays natal et certaines de ses œuvres peuvent être trouvées plus au sud, à Aix-en-Provence et à Amberg dans le Haut Palatinat.
Son talent d’artiste décoratif est attesté par les panneaux réalisés pour l’arc de triomphe construit pour l’entrée de Ferdinand II de Habsbourg dans la capitale flamande après sa victoire à la bataille de Nördlingen. Certains de ces panneaux sont actuellement exposés au public dans le musée de Gand. Ses meilleures œuvres sont. La pêche miraculeuse, conservée dans la galerie de Bruxelles, Le jugement de Salomon dans la galerie de Gand et les Madones avec Saints actuellement au Louvre, à la pinacothèque de Monaco et au Belvedere de Vienne.
L’objet est en bon état de conservation