Frère Christophe bénit Renzo et Lucie
Huile sur toile, cm 38 x 45
Avec cadre 51 x 59
La coutume pleinement du XIXe siècle de réélaborer des thèmes historico-littéraires, sur la base du galopant romantisme, a encouragé la profusion de tableaux à sujet historique mais réinterprétés à travers le prisme d’un sentimentalisme romanesque, Doucement adouci par des innovations figuratives.
Le tableau représente Renzo et Lucia en compagnie de Fra Cristoforo qui leur tend les mains, bénissant. Lucia ne porte pas encore sur sa tête la traditionnelle crocchia piquée, si célébrée dans les gravures du Gonin (1808-1889) suite à la troisième édition des Promessi Sposi et Fra Cristoforo, elle montre également une barbe courte. Cependant, les vêtements du cappuccino et la concentration intense sur les deux jeunes renforcent son identification, soutenue par les vêtements de voyage fortement manzoniens de Renzo et l’intimisme de la scène.
L’artiste du présent préfère, au littéraire Lazzaretto où Fra Cristoforo dissout le vœu de Lucia ou au couvent de Pescarenico, lieu de renaissance morale du confesseur, une morigerata et graciée ambientazione d’ermitage monastique, En ligne avec le diktat dominant de l’époque, surtout dans la zone nord. Les monastères et les couvents de fantaisie permettaient à l’inventeur artistique de prononcer un caractère plus suggestif d’invention, réveillant dans le consensus artistique la sécurité d’une admiration inoubliable, Les cordes de l’émotion intellectuelle s’exaltaient d’autant plus par la peinture de couleurs douces. Sur la même ligne, le dosage de couleur est ici brillamment marqué par l’utilisation de couleurs chaudes et terreuses, tandis que le squelette architectural représenté est rendu fabuleusement évanescent à travers la colonne privée romantique du tronc central au premier plan.
L’objet est en bon état de conservation