Ce tableau peut être attribué au peintre calabrais Francesco Cozza (Stilo, 1605 - Rome, 13 janvier 1682) ou à un élève talentueux très proche de son style pictural. En effet, l'utilisation savante du clair-obscur, le naturel de la perspective et la chromaticité des couleurs semblent nous ramener à ses merveilleuses œuvres.
La toile a été récemment nettoyée et restaurée et est donc en parfait état ; il en va de même pour son cadre contemporain, sablé et doré.
Francesco Cozza (Stilo, 1605 - Rome, 13 janvier 1682)
Après avoir passé sa jeunesse dans sa Calabre natale, Francesco Cozza se rend à Rome où il est l'apprenti du Domenichino. Sa présence est en effet enregistrée à Rome dans la paroisse de Sant'Andrea delle Fratte, hôte des Minimes de San Francesco di Paola, peu avant 1630, année où le Dominiquin se rendit à Naples. Il resta l'hôte des Minimes jusqu'en 1634 ; durant cette période, il suivit Domenichino à Naples et Frascati. Il resta à Rome et dans ses environs pour le reste de sa vie. La mort survient le 13 janvier 1682. Il était un disciple de Lanfranco et Mattia Preti dans une phase plus mature.
Description de la représentation :
Esther, la jeune épouse juive du roi Assuero, qui se présente à lui pour implorer miséricorde pour son peuple et s'évanouit de peur. L'identité de la reine et du roi Assuérus est illustrée, avec une clarté didactique, par leurs couronnes.
La scène de gauche est complétée par les servantes soutenant la reine et à droite par deux personnages masculins : le vieil homme barbu et tête nue est Mardochée, le parent qui adopte Esther à la mort de ses parents et qui favorise son mariage. au roi lui conseillant de garder son identité religieuse secrète jusqu'au moment opportun.
Alors que l'homme à côté du roi Assuérus et avec sa tête couverte d'un manteau couleur pêche peut être identifié comme étant Haman, le premier ministre qui avait ordonné l'extermination des Juifs et qui, suite au désir exprimé par Esther à Assuérus de sauver le peuple juif, sera pendu sur ordre du Roi.
L'intérêt du peintre pour les compositions scénographiques et la caractérisation étudiée des personnages ressort immédiatement. Dans cette œuvre, la figure d'Esther est soumise à une certaine luminosité de manière à lui donner une plus grande importance par rapport aux autres personnages qui peuplent la scène.
Intéressant le drame qu'à travers les expressions et les mouvements des personnages le peintre entend donner à la scène à travers par exemple : la représentation de l'effort de la servante droite pour soutenir Esther qui perdait la raison et le mouvement instinctif du roi Assuérus qui se lève de trône pour lui remettre son sceptre d'or symbole de condescendance de tous les désirs de la femme bien-aimée.
Nous attachons une garantie d'authenticité de notre galerie d'antiquités à la vente du tableau.
Les dimensions de la toile sont de 133 x 100, tandis que celles incluant son cadre romain doré et sablé et contemporain du tableau sont de 160 x 123.