Tapis Téhéran ancien vers 1920-1930 en très bon état de conservation, toisant 138 cm de large par 206 cm de long.
Ce beau tapis en état collection possède les attributs des merveilleux Téhéran de forme prière déstinés à une vocation de décoration plutôt qu'au culte.
Les tapis Ispahan sont souvent confondus avec des Téhéran.
Une très belle niche à fond ivoire est agrémentée d'un vase posé sur un important pendentif nous donne une vision du paradis.
Il libère un bouquet de fleurs stylisées posé en queue de paon, représentant l'arbre de vie, entouré de rameaux abondament fleuris assortis de nombreuses teintes choisies.
## (Au Moyen-Orient, les deux paons entourant l'arbre de vie symbolisent la dualité psychique de l'homme.
Pour l'islam, le paon évoque le soleil, la lune parfois, voire l'univers dans sa globalité cosmique.)
Là, le noueur a interprété les paons en large bouquet ne voulant représenter une forme animale.
De chaque côté du vase deux troncs libérant des rameaux sont posés dans l'espace du tapis comme deux colonnes géminées.
Les nuances sont celles que l'on retrouve régulièrement sur ce type de tapis et précisément sur les Téhéran.
Principalent, le lie de vin, de nombreux bleus, de l'ivoire, du rose et la couleur aubergine
# Un vase au centre du tapis s'inscrit pleinement, il représente l'ancien attribut de la déesse sumérienne de l'eau au troisième millénaire.
Un vase d'ou jaillit l'eau, le motif est resté jusqu'a nos jours, dans l'art oriental, mais il a perdu son sens originel.
Un groupe persan de tapis anciens des plus extraordinaires est celui des tapis dit "au vase".
Le vase est prétexte à un débordement, un jaillissement floral, en arabesques à volutes.
Le vase associé à l'arbre de vie, se rencontre sur les persans de type, Tabriz, Kachan, Macchad, mais aussi sur des interprétations Turques, dans les tapis ottomans et les merveilleuses soies du Cachemire.
Au fil des siècles, le décor s'est éloigné du décor originel.
La bordure, richement fleurie, témoigne, comme l'ensemble de cette pièce, de la maîtrise de l'artisan qui l'a noué.
Le galon longeant le champ nous présente un fil sinueux, symbole de l'eau, de sa continuité, de l'immortalité.
Les franges courtes et les lisières en parfait état, rénovées il y a quelques années, un velours impeccable et des nuances fraîches, nous offrent un tapis de grande et belle qualité d'une centaine d'années pour environ 600 000 noeuds au M2.
Le velours en magnifique état de conservation. ( ce type de pièce était souvent suspendu ou dans des endroits de très faible passage, on ne marche pas sur le paradis)
La relance de la production de tapis a commencée avec des pièces qui se distinguent par la qualité supérieure de la laine donnant un aspect extrêmement velouté.
Les décors sont variés et offrent une facture minutieuse : scènes de chasse, sujets à figure inspirés de la mythologie persane, oiseaux dans un décor végétal, arbres de vie.
Grâce à la qualité supérieure de la laine, à leur nouage serré, à la beauté de leurs couleurs naturelles et de leurs dessins, les Téhéran prennent place parmi les meilleurs et les moins connus des tapis persan
## Téhéran est la capitale de l'Iran. elle est située au nord du pays.
Le complexe palatial du Golestan (musée), avec ses pièces décorées et son trône de marbre, est implanté en centre-ville et fut autrefois le siège de la puissante dynastie Kadjar.
Le musée des Joyaux nationaux abrite un grand nombre des joyaux des monarques Kadjar, tandis que le musée national d'Iran présente des objets remontant jusqu'à l'époque paléolithique.
Ce tapis a été nettoyé professionnellement et de façon écologique.
ENVOI GRATUIT POUR LA FRANCE comme pour l'ensemble de nos tapis, petits ou grands !
FRANCE 0€ / EUROPE 25€ / WORLD 50€
Dimensions : Largeur : 138 cm ( 54") x Longueur : 206cm ( 81"),
Pour toutes demandes d'informations, n' hésitez pas à me joindre au 06 13 36 09 30 ou sur winsteinprovence@gmail.com
www.winsteinprovence.com
( textes, crédit photos,Winstein, tous droits réservés )
## Petit rappel dans la conception (les dessins) des tapis en Iran mais aussi dans le monde musulman.
On ne peut comprendre cet ART MAJEUR que si on essaie de comprendre les volontés des noueurs, des ostads, des chefs d'ateliers.
Il était une fois une jolie femme, Aicha, qui voulait décorer sa chambre avec un coussin décoré de représentations d'être animés. Son époux, Mahomet, refusa d'entrer. Elle raconte : "Quelle faute ai-je donc commise ? lui demanda-t-elle, inquiète. – Que signifie ce coussin ? dit-il. – C'est pour que tu t'asseyes ou que tu t'y accoudes dessus." Alors le Prophète ajouta : "Les auteurs de ces images seront châtiés au jour de la Résurrection : on leur dira : Donnez la vie à ces créations. Les anges n'entreront pas dans une maison où il y a des images."
Ces récits, qui représentent la deuxième source de référence après le Coran, sont censés être les mots et les gestes de Mahomet et de ses compagnons et ont été mis par écrit au IXème et au Xème siècles.
Deux principes s'en dégagent : les images sont impures, parce qu'assimilées aux idoles. Elles peuvent toutefois être tolérées si elles décorent un tapis, parce qu'on les foule au pied. Quant à l'auteur de l'image, il commet un "péché d'orgueil" en voulant imiter le Créateur. "Ceux que Dieu punira le plus sévèrement au jour du Jugement sont ceux qui imitent les créations de Dieu", assure ainsi le théologien conservateur sunnite Ahmad ibn Hanbal (780-855). Mais ce qu'il est interdit de représenter, ce sont les êtres pourvus du souffle vital (rûh), soit les êtres humains et les animaux ; les plantes, elles, sont en général admises.
"Un homme vint voir Ibn 'Abbâs (compagnon du Prophète). Il dit : Je suis peintre. (…) Il lui dit : je t'informe de ce que j'ai entendu dire par le Prophète (…) : Tout peintre ira en enfer. On donnera une âme à chaque image qu'il a créée, et celles-ci le puniront dans la Géhenne. Il (Ibn 'Abbâs) ajouta : si tu dois absolument en faire, fabrique des arbres et tout ce qui n'a pas d'âme » (Muslim, Sahîh, 37, 99 (2110).