(Saint Nicolas d’Attez, 1823 – Colombes 1891)
Le puits
Huile sur toile
H. 31,5 cm ; L. 24,5 cm
Signée en bas à gauche
Située au dos sur le châssis « Lourtay » ?
Augustin Théodule Ribot est fils d’un ingénieur civil et étudie d’abord les travaux géométriques et le dessin linéaire. Se destinant à la carrière artistique, il entre à l’école des arts et métiers de Châlons-en-Champagne et se rend à Paris dès 1845 où il est employé comme commis d’atelier tout en étudiant dans celui du peintre Auguste-Barthélemy Glaize.
Après un séjour de trois ans en Algérie pour surveiller et diriger des constructions, il revient à Paris en 1851 et subsiste en exécutant un grand nombre de dessins pour des industriels mais aussi des copies d’Antoine Watteau destinées aux États-Unis le jour, tout en peignant pour lui-même la nuit.
Il figure au Salon à partir de 1861, où il débute avec six toiles d’intérieur de cuisine et de basse-cour qui le font connaître du grand public. Il expose ensuite, entre autres, Prière des petites filles, Toilette du matin (1864), Chant du cantique, Rétameurs, Le Martyre de saint Sébastien (1865) acquis par l’État pour le Luxembourg, Le Christ au milieu des Docteurs, Le Fluteur (1866), Le Supplice des coins, d’une énergie très remarquée, Un vieillard (1867) L’Huitre et les plaideurs (1868) acquis pour le musée de Caen, Les Marionnettes au village, Les Philosophes (1869).
Il obtient une médaille de e classe en 1864 et en 1865, mais aussi une médaille de e classe à l’Exposition Universelle de 1878. Il emménage à cette époque à Colombes, mais tombe malade et abandonne peu à peu la peinture.
Théodule Ribot, réalise aussi avec succès des eaux-fortes et des aquarelles, des scènes historiques, des compositions religieuses, des natures mortes, des portraits et des scènes de genre.
Notre œuvre est assez atypique dans le corpus de Ribot. Elle n’est pas faite d’ombres, mais au contraire, de points de lumière, composée pourtant d’objets populaires quotidiens, disposés à leur place usuelle. La cour chaulée qui abrîte le puits, sujet central, est recouverte d’une végétation tapissante. Les différents balais, seaux, bassines et arrosoir sont disposés naturellement mais de manière à former une anture morte que l’on pourrait presque considérer comme un portrait de famille.
Signée au dos du pinceau, cette toile est dans un parfait état de conservation d’origine, sur son châssis, au dos duquel Ribot a à nouveau signé, et très certainement située la scène.