Format du pastel à vue hors cadre 40x60,5cm et 55x76cm cadre compris.
Il s'agit donc d'un magnifique et très rare pastel de Gaston Thiesson qui peint ici une nature morte sur une table avec céramiques et bouquet de fleurs, réalisé vers 1903/1908, cette composition post-impressionniste à tendance fauve et très représentative du peintre; de part sa touche puissante, hâchurée, mais aussi de part sa palette d'une très grande subtilité où les bleus côtoient les jaune, rouge, vert, brun, ocre etc...
Même si Thiesson est surtout reconnu pour son appartenance à l'école de Crozant, ici, comment ne pas penser aux pastels d'Armand Guillaumin, sur la partie basse et le vase de gauche la ressemblance est assez incroyable, mais on pense aussi à l'école de Pont-Aven... mais pas si illogique que çà, car la Bretagne aura aussi une part importante dans l'oeuvre de Gaston, je vous invite par éxemple à aller voir le tableau référencé dans le célèbre catalogue " Le dictionnaire des petits maîtres de la peinture ..." de Gérald Schürr, page 452, où un petit chef d'oeuvre représentant une cote bretonne de 1905 est reproduit.
Mais mis à part dans cet ouvrage et dans celui sur l'école de Crozant où il prend la place méritée, Thiesson fait partie des peintres trop méconnus, comme des Paul Thomas, Jacques Blény, Alcide Le Beau ou autre André Jolly, soit mort trop tôt (38ans pour Gaston ) soit retombés dans les oubliettes après quelques années de gloire...
Gaston Thiesson, né en février 1882 à Paris, mort dans la même ville le 2 février 1920, est un peintre français.
Il expose au Salon d'Automne de 1904 à 1921. En 1908, il expose au Salon de la Société des artistes indépendants. Il est initiallement influencé par Alfred Sisley et Camille Pissarro puis par Paul Cézanne.
Il est aussi l'ami de Paul Madeline, Albert Joseph et René Juste, qui l'inviteront à venir peindre sur les bords de Creuse, ce qu'il fera à partir de 1902/1904 et il y réalisera de purs chefs d'oeuvre, il suffit d'observer le tableau offert à la mère Lépinat, patronne de l'auberge de Crozant ( voir dernière photo), oeuvre qui n'a rien à envier à un Guillaumin, Alluaud et même à un André Derain, qui, s'il était venu peindre en Creuse, l'aurait probablement peinte de cette manière là...
À partir de 1912, il se lie d'amitié avec Romain Rolland, qu'il défend pendant la Première Guerre Mondiale contre les articles de la presse nationaliste.
Il est proche de Jean-Richard Bloch. En 1913, il participe dans les colonnes de sa revue L'Effort libre à sa recherche de définition d'un art révolutionnaire.
Des expositions posthumes de ses œuvres sont organisées au Salon d'Automne en 1921, au Salon des indépendants en 1926.
Il est le beau-frère du couturier Paul Poiret (par leurs femmes)
Malgré des oeuvres extrèmement rares, le peu qui passent en vente arrivent à atteindre de très beaux résultats, logique !!!
Ce pastel est en parfait état, livré dans une baguette dorée ancienne.
Bien plus joli en réalité, car la vitre et les reflets altèrent la bonne retranscription de l'oeuvre, on peut voir des reflets ( ronds ou bulles qui sont en réalité les spots de mon plafond qui reflètent sur la vitre...)
Oeuvre garantie authentique