Anglais, XVe siècle.
Mesure 30 x 15 x 8 cm sans la base en velours, 34,5 cm avec la base.
La sculpture en chêne représente un éléphant pataugeant dans un feuillage épais, un morceau de tissu décoratif drapé sur son dos soutient une tourelle de château sur laquelle est sculptée une croix. Le revers est sculpté d'une profusion de têtes de fleurs et de vrilles feuillées.
L'image d'un éléphant transportant des guerriers dans un howdah trouve son origine dans la bataille d'Alexandre le Grand contre les éléphants de guerre du roi Porus à la bataille d'Hydaspes en 326 av. J.-C. Ce motif est devenu largement connu dans l'art européen grâce à la diffusion des bestiaires qui étaient des textes médiévaux combinant l'histoire naturelle avec des histoires chrétiennes moralisatrices. L’une des représentations les plus célèbres d’éléphants imaginées par Matthew Paris est celle de l’éléphant de guerre illustré dans Chronica maiora II, vers 1240-1255 (Cambridge, Corpus Christi College, MS 016II). Un autre manuscrit bien connu, The Rochester Bestiary, vers 1230-1240 (British Library, Londres, Royal MS 12 F.xiii), contient une miniature représentant un éléphant de guerre au milieu d’une bataille, au-dessus d’une autre image d’éléphants supposément dans leur habitat naturel. Comme très peu d’éléphants vivants ont été vus en Europe pendant la période médiévale, leurs représentations étaient souvent plus imaginatives que réalistes. La sculpture actuelle d’un éléphant a sans doute été créée par un artisan qui n’en avait jamais vu en vrai.
Les comparaisons les plus proches et presque certainement de la même église, du même sculpteur et à en juger par la monture en velours, dans la collection du même antiquaire du XIXe siècle ont été vendues par Sotheby's, Londres, Haute Epoque
29 octobre 2008, numéro de lot 336.
D'autres sculptures médiévales de bancs dans des églises anglaises sont connues, parmi lesquelles :
Saint-Pierre et Saint-Paul, Tuttington, Norfolk.
Saint-André, South Lopham, Norfolk.
Saint-Edmund, South Burlingham, Norfolk.
Saint-André, Holme Hale, Norfolk.
On peut également trouver des éléphants sur des miséricordes, dont quelques exemples peuvent être trouvés à :
Église cathédrale Saint-Pierre, Exeter.
Église cathédrale Saint-Pierre, Gloucester.
Église Sainte-Marie, Beverley.
Liens ;
https://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2008/haute-epoque-l08312/lot.336.html https://tuttington.org/community/st-peter-st-paul/ http://www.norfolkchurches.co.uk/burlinghamstedmund/burlinghamstedmund.htm https://parker.stanford.edu/parker/catalog/qt808nj0 703 https://misericords.co.uk/beverley_sm.html https://misericords.co.uk/exeter.html https://misericords.co.uk/gloucester.html