Une révolutionnaire radicale, un combat pour la liberte des femmes
Anne-Josèphe Théroigne ou Terwagne (1762-1817) est née à Marcourt, un village au sud de l ancienne principauté de liège. Issue d’une famille de riches agriculteurs, elle mène une vie mondaine qui la conduit d’angleterre puis en italie. En 1789, tandis qu’elle vit à Rome, elle se précipite à Paris en apprenant que la révolution gronde, attirée par les promesses d’une extension des libertés individuelles et d’une plus grande égalité des droits Arrivée à Paris en juin 1789, elle est rapidement gagnée aux idéaux de la Révolution et s’installe à Versailles dès le mois d’août pour suivre les travaux de l’Assemblée. Elle est alors la seule femme dans les tribunes. DELACROIX la prendra comme modèle pour sa liberté guidant le peuple tableau qui est l’emblème de cette série française, meme BAUDELAIRE dans les fleurs du mal s’est inspire de sa vie: la grande Sarah Bernhardt a prêté sa voix pour l’interpréter au théâtre pour rendre hommage a cette audacieuse combattante. La ville de Liege a aussi baptisé sa nouvelle passerelle sur la Meuse la belle liégeoise inaugurée le 2 mai 2016. Elle décide de se vêtir en amazone, mode lancée en 1767 par le portrait de Madame du Barry peint par Hubert Drouais.
Le 6 octobre, le château de Versailles est envahi par la foule. En fin de matinée, la famille royale quitte Versailles pour Paris, et s'installe au palais des Tuileries. Le 19 octobre 1789, Anne-Josèphe Théroigne suit l'Assemblée et s'installe à Paris. Elle y tient un salon où se retrouvent Camille Desmoulins, Brissot et d'autres encore. Elle se lie au mathématicien Charles-Gilbert Romme. Ses amis la surnomment « la Belle Liégeoise ».
Elle soutient la création de clubs patriotiques mixtes et féminins et défend l’expansion des droits civiques des femmes. Elle devient alors la cible des contre-révolutionnaires.
En janvier 1790, elle crée avec Charles-Gilbert Romme la « société des amis de la loi » dont l'objectif est de tenir le peuple informé des travaux de l'assemblée
L'exil et l'arrestation
À la suite des journées des 5 et 6 octobre 1789 (retour forcé de la famille royale à Paris), une instruction est ouverte citant Théroigne de Méricourt à comparaître. Cette enquête délivre fin août 1790 une prise de corps en vue d'un interrogatoire et sans doute une condamnation. Théroigne de Méricourt quitte rapidement Paris et se réfugie à Liège.
Le retour à Paris
Théroigne de Méricourt vêtue en amazone. Détail d'une gouache de Lesueur, vers 1793-1795, musée Carnavalet fait une entrée triomphale en
26 janvier 1792 aux Jacobins. Elle se range alors du côté de Brissot, s'affirmant nettement républicaine contre les royalistes qu'elle appelle le « parti des aristocrates » mais également contre la bourgeoisie qui souhaite que la femme reste au foyer, ce qui lui vaut des ennemis même du côté de la Révolution.
Elle est de tous les combats. Favorable à la guerre, au printemps 1792, elle tente de créer une « phalange d'amazones ».
Le 10 août 1792, elle participe à l'invasion du Palais des Tuileries par le peuple de Paris.
Ensuite, elle prône davantage de modération et souhaite un apaisement auquel les femmes pourraient contribuer. Pour empêcher la guerre civile, elle propose au printemps 1793 d'instituer dans chaque section une magistrature de six citoyennes. Vêtues d'une écharpe sur laquelle serait inscrit « Amitié et fraternité », ces citoyennes permettraient de prévenir les conflits
L'internement
Théroigne de Méricourt s'éteint à la Salpêtrière en 1816 sombrée dans la folie à l'âge de 54 ans.