Paris Londres
Veste à gilet intégré pour une Amazone ou pour le travestissement dans le goût du XVIIIe siècle, griffé de la célèbre Maison de Haute Couture Gustave Beer durant la Belle Epoque. Habit de "Marquis", col officier, manche longues à poignets mousquetaire, en velours violine densément brodé de lames et de fils argent. Complet de ses poches crénelées et boutons assortis, cet habit s'ouvre sur deux pans de gilet du 18ème siècle en satin de soie crème brodé de soie, cannetilles et paillons argentés. Gilet fermé par des crochets. Un ruché de rubans de satin noir orne le devant et les poches. La doublure en satin de soie crème est partiellement lacunaire due au soies chargées de métaux ferreux, chimiquement périssable de cette période. La griffe numérotée 5394 (?) indique Beer, 7 place Vendôme Paris, 31 Sachville Street London. En dehors de la doublure abimée, le velours est en très bon état structurel ainsi que le clinquant préservé des broderies et des boutons argentés. Une rare pièce de collection de mode.
Dimensions: Equivalent taille 44 France. Epaules 38 cm, poitrine 102 cm, taille 94 cm, hanches 125 cm, manches 71 cm, hauteur 81 cm, Tour du bas de l'habit 124 cm.
Gustave Beer (1855-1908) est une célèbre Maison de couture installée à Paris et à Londres durant la belle Epoque. En 1886, Gustave Beer ouvre une première maison spécialisée dans la lingerie fine, boulevard Poissonnière. En 1893, il déménage sa boutique au 4 Place de l'Opéra. En 1900 il s'installe au 7 Place Vendôme, dans l'ancien Hôtel Lebas de Montargis, devenant la première maison de mode à s'implanter dans ce quartier. Il est réputé dès cette époque pour être l'une des grandes maisons parisiennes, ses robes sont saluées par la presse spécialisée. En 1908, la maison Beer emploie plus de 200 employées et dispose de plusieurs salons somptueusement meublés dans le goût du xviiie siècle. Il meurt en août 1908 dans son domaine, le Château saint-Léger à Saint Germain en Laye. La maison Beer est très active après la guerre, souvent présente dans le magazine Vogue et la Gazette du bon ton. En 1928, sous l'impulsion de l'homme d'affaires Georges Aubert, elle fusionne avec la maison Drecoll. La marque disparaît au cours des années 1930.