Les candélabres représentent deux jeunes femmes à patine brune vêtues à l’antique, le drapé est retenu par une ceinture en bronze doré à double patine délicatement ciselée d’étoiles, les bras cerclés d’anneaux à décor d’entrelacs.
Chaque jeune femmes soutient une corbeille de fruits fleurie de laquelle jaillissent cinq bras de lumière finement ciselés d’écailles et de feuilles d’acanthe.
Elles se tiennent debout sur une importante base circulaire délicatement ciselée de croisillons cerclée d’une frise de fleurs d’eau agrémentée de fleurettes.
Dorure à double patine et patine brune d’origine en très bon état nettoyée par notre atelier (anciennement percée à l’électricité).
Notre paire de candélabres est signée sous chaque base « *Rabiat » et porte l’inscription « ZE VGE » (non identifié a ce jour).
*Claude François Rabiat (1756-1815) a commencé ses études auprès d’Etienne Vignerelle en 1769. Il acquiert le titre de maître “doreur de métaux” en mars 1778. Il dirigeait un grand atelier rue Beaubourg, fournisseur des plus grands bronziers et marchands de son époque, il est rare que Claude-François Rabiat signe ses œuvres. Et, s’’il ne fournit ni la clientèle privée, ni le Garde-Meuble, il crée de très nombreuses pièces pour les grands noms : Thomire, Ravrio, Galle , Feuchère, André Coquille et Thémet lui ont passé commande et des horlogers tels que Bailly, Mallet, Lépine et Lesieur. Il a également travaillé pour le dépôt de meubles impérial. Après sa mort, ses trois fils poursuivent l’exploitation de l’atelier familial sous la raison sociale “Rabiat frères” jusqu’à ce qu’ils décident chacun de poursuivre leur activité de manière indépendante à partir de 1819.Certaines pièces livrées pour le château de Fontainebleau par Thomire & Duterme portent d’ailleurs la marque de Rabiat, par exemple une paire d’appliques livrées en 1810 pour le salon d’un appartement du prince. (ref: «Pendules et bronzes d’ameublement entrés sous l’empire » page 24,26,149)