Dimensions : 46 cm x 38 cm.
En l'état. Quelques légèrs manques de peinture par endroits.
Constantin Pavlovitch Kousnetzoff, originaire des bords de la Volga, né à Jolnino près de Nijni Novgorod (Russie) le 22 août 1863 et mort le 30 décembre 1936 à Paris, est un peintre russe.Une partie importante de son œuvre est consacrée à la Bretagne.
Kousnetzoff est d'abord attiré, dans sa jeunesse, par la littérature et la musique. Il passe son enfance à la campagne, il observe l’eau et vit en communion avec la nature. Puis il parcourt l’Europe, est enthousiasmé par Turner à Londres, par Botticelli à Florence. Attiré par la réputation des ateliers, il vient à Paris en 1897 avec des amis du mouvement symboliste russe. Il entre à l’atelier Cormon. Déçu, il revient en Russie. Mais en 1900, il revient à Paris s’installer avec son épouse qui peint aussi. Il visite les musées et galeries et admire Claude Monet. Et il entreprend son premier voyage en Bretagne pour peindre sur le motif, à Concarneau. A partir de 1902 il expose régulièrement aux Salons parisiens. Il revient régulièrement en Bretagne : 1906, à Saint-Lunaire, 1908 à Saint-Cast, au Cap Fréhel, de 1911 à 1918 au Val-André, en 1913 à Belle-Isle, puis encore en 1919 à Saint-Lunaire.
L’été 1921 il est à Kerfany où il a loué à Madame Bourhis-Salin l’ancienne maison de M. Thirion ("Biribi", renommée "Kenavo" par M. Rosenberg), celle-là même que Julia Guillou louait déjà pour ses pensionnaires peintres qui souhaitaient fuir Pont-Aven et trouver un peu de calme. Henry Mothéré et Marie Henry habitent à une centaine de mètres au-dessus. Nombreux sont les visiteurs qui viennent voir la collection de peintures que Marie Henry a rapporté du Pouldu. Le souvenir de Gauguin est là.
Kousnetzoff produit alors quelques dizaines de tableaux pour les prochaines expositions parisiennes. C’est la seule fois qu’il séjournera à Moëlan. Les rives et méandres du Belon, son port et sa cale, les pins de Kerfany, plantés depuis déjà une vingtaine d’années, sont les sujets de ses peintures. « Il travaille en plein air, transportant sa boite-chevalet, ses toiles et chassis ». (André Marchand).
En 1922 le peintre est à Étables et à Binic, en 1923 à Sauzon, en 1926 au Val-André. « Il peindra en Bretagne, cent cinquante marines, près de trois cents paysages campagnards, plusieurs portraits brossés en plein-air ; aucun paysage urbain, aucune nature morte ». (Monique Vivier-Branthomme, arrière-petite-fille du peintre).
Des expositions ont été consacrées à Constantin Kousnetzoff en 1937 au Salon d’Automne, en 1968 à la galerie Katia Granoff à Paris, en 1984 au musée Carnavalet et en 1987 au musée des beaux-arts de Pont-Aven.