Beau fauteuil à la reine en noyer patiné, sculpté et mouluré.
Les consoles d’accotoirs rétrécies en coup de fouet.
Recouvert de soierie en bon état
Estampillé de Jean-Baptiste Gourdin
Provenance: Antiquités G. DIEBOLD, achat en 1977
H.: 93cm - L.: 67cm - P.: 55cm
Epoque XVIIIème siècle
Jean-Baptiste GOURDIN (1723-1781)
Issu d’une famille de menuisiers parisiens, Jean-Baptiste Gourdin est le fils aîné de Jean Gourdin appelé Père Gourdin. A l’inverse des artisans du bois du XVIIIème siècle, il n’est pas admis comme apprenti chez un maître menuisier, mais chez le sculpteur Toussaint Foliot, de 1736 à 1741.
Par la suite, il retravaille dans l’atelier de son père de 1741 à 1746. Privilégié par sa formation acquise chez ces deux maîtres, il est admis dans la communauté des menuisiers en 1747, alors qu’il n’a pas encore fini son apprentissage. Il épouse en 1746 Marie-Françoise Ferret, fille du maître menuisier Claude Ferret. Au décès de ce dernier, Jean-Baptiste Gourdin hérite de sa boutique, également située rue de Cléry. Il y ouvre son propre atelier et engage des apprentis, pour finir par acheter l’ensemble de la maison en 1761 sous l’enseigne du « Nom de Jésus », près de celui de son père.
Gourdin travaille pour une clientèle plus éclectique que celle de son père, composée de nombreux financiers d’Europe. Parmi ses clients les plus renommés, on dénombre de façon assez régulière le prince de Soubise, duc de Rohan, mais aussi le marquis de Bellevaux ; mais sa cliente la plus illustre est sans aucun doute la dauphine Marie-Antoinette lorsqu’elle emménage à la cour.