Huile sur toile d'origine, encadré d'un cadre en bois doré d'époque Louis XIV.
L’œuvre :
Nous sommes les témoins d’un moment important de l’histoire de la religion chrétienne.
Marie, Joseph et l’enfant Jésus ont fui en Egypte pour protéger le Christ du roi Hérode, le temps du retour ne sera possible que par la mort de celui-ci.
Lors d’une halte au pied de colonnes antiques, la sainte Famille voit Élisabeth et Saint-Jean Baptiste venir à eux.
Porté par sa mère, Marie, le Christ au centre de l’œuvre, les bras ouverts regarde avec affection sa tante Élisabeth. Elle s’agenouille et porte sa main à son cœur. Les regards se croisent entre Joseph et Saint Jean-Baptiste, l’histoire s’écrit. Joseph, soutenu par son bâton, comprend le sens de la rencontre : dans la main de Jean, se trouve un petit oiseau, un chardonneret. Il vient l’offrir au Christ symbolisant son futur sacrifice.
Notre scène est le thème central d’un grand tableau aujourd’hui disparu. Toutefois, une gravure en sens inverse d’après Coypel en contrepartie de guillaume Chasteau, le beau-frère de Coypel, nous permet d'identifier cette œuvre. Les gravures, reproduisant des tableaux, ont un sens de lecture inversé par rapport à l’original. La matrice étant orientée de la même manière que le tableau, l’impression qui en résulte est inversée par rapport à l’original.
Une version légèrement plus grande (92.5 cm x 78 cm) est conservée au musée de Rennes. La comparaison picturale très proche, le sens de la scène ainsi que sa datation permettent de confirmer la concordance entre ses deux peintures.
(Peintures françaises des XVIe, XVIIe et XVIIIe du musée de Rennes catalogue raisonné, guillaume Kazerouni )
L’artiste :
Fondateur d’une dynastie de peintres, Noël Coypel (1628-1707) s’illustre brillamment dans plusieurs domaines : plafonds, peintures de chevalet, arts graphiques ou cartons de tapisserie.
Artiste précoce par son talent, il est admis à 18 ans à participer à la préparation de l’opéra Orphée à Versailles, il ne quittera plus Versailles et le Louvre. Il sera au service du roi pendant 20 ans.
En 1655, il peint plusieurs tableaux pour les appartements du roi et les plafonds de la reine.
En 1672, il reçoit la charge de directeur de l’académie de Rome pendant 3 ans, il se lie d’amitié avec Carlo Maratta et Le Bernin, son œuvre s’enrichit de l’influence romaine et antique.
De retour en France, son atelier reçoit de nombreuses commandes pour les grandes familles de l’aristocratie française.
En 1695, il est nommé directeur de l’académie de peinture en remplacement de pierre Mignard.
Dimensions hors cadre: 86.2cm X 67.5cm
Dimensions avec cadre: 112.2 X 93.5cm