Portrait de l’empereur Marc Aurèle (161-180)
Bois, 135 x 85 x 60 cm
La sculpture en bois examinée, qui date du XIXe siècle, représente l’empereur romain Marc-Aurèle (121-180). L’empereur philosophe, nom souvent utilisé pour désigner Marc Aurèle en raison de son activité d’écrivain (auteur des entretiens avec lui-même) et de philosophe représentant le stoïcisme, ainsi que de stratège militaire et empereur. Il est représenté dans la présente œuvre, non pas en tant que chef vaillant, mais en tant que penseur qui réfléchit sur lui-même et sur ce qui l’entoure. Il est donc solennellement assis, presque à la manière des dieux, enveloppé dans une toge de lourde forme dont le protagoniste est la clamide qui enveloppe ses épaules. Les cheveux bouclés ainsi que la barbe, traits distinctifs de Marc Aurèle ainsi que de la dynastie des Antonins en général, encadrent les traits les plus séniles du visage. Un air de souffrance apaisée semble vouloir accentuer la gravité et la douceur de la personne.
Le portrait était l’un des moyens les plus efficaces pour transmettre la mémoire de soi dans le temps et répondait à l’exigence d’une stabilisation du propre prestige personnel. Il ne s’agissait pas, en effet, de reproduire simplement les traits physiologiques de l’individu selon des intentions naturalistes précises, mais de communiquer un message d’auto-représentation.
De là naissent différents types de portraits qui, tout en conservant intacte leur capacité à reproduire les traits physionomiques d’hommes illustres, en interprètent les traits pour en offrir une image héroïque, de l’homme énergique d’action, de l’homme politique mûr et calme, heure du philosophe sage et érudit.
L’objet est en bon état de conservation