Paris, vers 1830 ce pilulier
rectangulaire de forme incurvée ayant sur le dessus et le dessous une plaque dentelée sur laquelle on déposait la pâte médicinale afin de tracer des repères avant d'effectuer une découpe homogène de la préparation.
Les côtés de ce pilulier sont superbement ciselés, de fleurs, de rinceaux et de cornes d’abondance stylisées sur fond amati.
Divers poinçons à déterminer dont celui de la Garantie d’or de Paris (taureau) 1819-1839.
La forme spécialement incurvée permets l'utilisation spécifique du pilulier (voir ci-dessous).
Longueur 85 mm
Hauteur 14 mm
Largeur 53 mm
Poids 97 grammes
Le pilulier existe depuis le 18ème siècle, en ivoire, en cuivre, en argent ou en or.
Originairement le pilulier servait à fabriquer les médicaments.
Il est à l’origine du comprimé tel que nous le connaissons aujourd’hui.
La pilule était une composition sèche composée d’ingrédients mis en poudre et incorporés dans un liquide.
On en fit ensuite une mixture qui se présentait sous forme de pâtes à découper afin de les ingérer.
Ce système a évolué jusqu’à la mécanisation, le pilulier a alors disparu.
Il en reste quelques exemplaires dont les plus rares sont exposés dans des musées.
La pâte obtenue était découpée en morceaux plus ou moins égaux puis roulés dans les mains ou entre les doigts.
La posologie n’était toutefois pas parfaite!
C’est au 18 ème siècle qu’un nouvel outil est inventé
LE PILULIER
composé d’une plaque dentelée sur laquelle on déposait la pâte qui permettait de tracer des repères afin de pouvoir faire une découpe précise et homogène que l'on finissait en la roulant entre les doigts.
Les tabatières en or sont plus courantes, par contre les piluliers en or sont méconnues et extrêmement rares.
Très bel objet de collection qui allie beauté, invention et richesse pouvant encore servir aujourd'hui comme pilulier moderne!
Recherche Historique
Au XVIII° siècle est inventé un outil, le pilulier, que Monsieur Antoine Baumé (1728-1804), pharmacien et chimiste français, décrit comme suit : une plaque dentelée comme une scie, en ivoire, cuir ou argent dans laquelle on introduit la pâte.
Ce système permet de tracer des repères grâce aux dents de scie sur la pâte afin d’aider à la découpe, on finit par rouler la pâte entre les mains, et si la « masse » est trop dure, on peut la ramollir avec de l’huile douce et même parfois avec de la salive...
Extrait de l’ouvrage de Baumé.