Pendule attribuée à Nicolas-Alexandre Folin, dit Folin L’aîné (1750-1815), considéré comme l’un des plus grands horlogers de la fin du XVIIIe siècle et début XIXe siècle. Il est reçu Maître en 1789 et installe son propre atelier dans la rue Salle-au-Comte, où il connaît très rapidement une grande notoriété en se spécialisant notamment dans les pendules squelettes et les mouvements à quantièmes. Très actif après la chute de Louis XVI et sous le Premier Empire, il collabore avec les meilleurs artisans de son temps pour la confection des cadrans de ses pendules et des caisses, comme les émailleurs Dubuisson et Merlet, des ciseleurs Martincourt et Vion et l’ébéniste Schwerdfeger. De rares privilégiés pouvaient s’offrir de telles pendules remarquables.
Le cadran signé Dubuisson (1), est remarquablement décoré de motifs de rinceaux ; les dates sont encerclées d’un magnifique liseré bleu et séparées par des fleurs ponctuées d’une couleur émeraude.
L’arche et la plaque émaillée centrale, d’un bleu profond, sont remarquablement travaillées avec des filets de perles nacrées et rinceaux de fleurs. Sur l’arche nous constatons en son centre une tête de Méduse encadrée par de fines ponctuations couleur émeraude. Sur la plaque centrale est inscrit en lettre d’or « A Paris ».
Le socle en marbre rouge griotte repose sur quatre pieds boules réglables, et expose en son centre une frise griffon et aux fleurs. Une frise à décors géométriques et remarquablement guillochée orne les deux faces latérales du socle.
La pendule est richement ornée d’un décor de bronze finement ciselé, moleté et doré au mercure. Au sommet de la pendule trône un aigle aux ailes déployées soutenant une gerbe fleurie et fruitée.
Les quatre arches, en console renversée, reposent sur de hauts fûts tronconiques à bases moulurées.
A chaque heure et quart d’heure, la pendule sonne sur une magnifique cloche en airain d’un son cristallin.
Le mouvement à fil de la pendule a été entièrement révisée par un horloger professionnel et sera vendue en parfait état de marche.
Les pendules squelettes sont représentatives de cette période transitoire, où on allie différents matériaux nobles (travail des émaux, du bronze et du marbre). Elles n’ont été produites que sur une très courte période ; les plus rares d’entre elles (comme celle-ci) affichent le calendrier républicain de 30 jours.
Hauteur 47 cm
Clé, balancier et timbale fournis.
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(1) Dubuisson (1731-1815), de son vrai nom Etienne Gobin, est l’un des plus célèbres émailleurs de Paris de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe, confrère et principal concurrent de Joseph Coteau. Vers le milieu des années 1750 il travaille à la manufacture de Sèvres, établissant par la suite son propre atelier. Spécialisé dans les boîtes de montres et cadrans émaillées, il est réputé pour son habileté exceptionnelle et la représentation de détails.