- Argent forgé, fondu et gravé
- Thomas Germain « Sculpteur - Orfèvre du Roi », maître-orfèvre à Paris de 1720 à 1748
- Paris, 1747-1748
- Poids : 750g
- Longueur : 33 cm hors tout, 31.4 cm aux bouts rentrants ; largueur : 24 cm
- Bel état, moulure sans usure, belle patine
- Provenance : Pierre de Perrochel, seigneur de Granchamp (1704-1752) marié le 30 juillet 1733 à Louise Françoise Elisabeth de Fontenay (1712- ?) (Voir, Jougla de Morenas « Grand Armorial de France »)
- Petit plat ovale à bouts rentrants à six contours à doucine bordés de filets moulurés.
- Sur l’aile, sont gravées les armoiries d’alliance accostées de deux lions, surmontées d’une couronne de marquis : à senestre, d’argent à deux lions léopardés de sable l’un sur l’autre, armés, lampassés et couronnés de gueules, pour la famille de Fontenay ; à dextre, d’azur à deux croissants en chef et une étoile en pointe, le tout d’or, pour la famille Perrochel. Pour Pierre de Perrochel, seigneur de Granchamp, de Morainville, de Vetor, de Thoiré, de Thoigné (1704-1752) marié le 30 juillet 1733 à Louise Françoise Elisabeth de Fontenay (1712- ?).
Plus qu’un orfèvre, Thomas Germain, sculpteur, architecte, œuvre toute sa vie pour le roi, la cour, les cours étrangères et les grands de ces royaumes. Peu d’œuvres subsistent, mais, sont le reflet du talent de cet artiste dont le raffinement et l’équilibre le disputent à la puissance. Si rien ne subsiste des commandes royales françaises, quelques pièces sont conservées dont des éléments de la platerie du service de la cour de Danemark commandé en 1738.
- Poinçons : charge (sous la moulure) : A couronné pour gros ouvrages d’argent, Paris du 1er octobre 1744 au 1er octobre 1750 ([BP], n°394). Maître-orfèvre (sous la moulure) : sous une couronne et deux grains de remèdes T, G et une toison d’or, second poinçon de Thomas Germain renouvelé le 4 août 1733 au 14 août 1748 ([Louvre], n°133 p.205). Le poinçon se distingue du poinçon de Paul Soulaine par sa couronne et la partie sommitale de la toison se déportant vers la gauche. En général, le poinçon de Thomas Germain est difficilement lisible voire inexistant [Sotheby’s 20-6-92 pp.24-25] ; jurande (sous la moulure) : G couronné, Paris du 14 octobre 1747 au 13 août 1748 ([BP], n°406) ; décharge (sur la moulure) : une levrette courante pour les gros ouvrages d’argent, Paris du 1er octobre 1744 au 1er octobre 1750 ([BP], n°396).
- Réf. : [BP] Bimbenet-Privat, Michèle & de Fontaine, Gabriel : « La datation de l’orfèvrerie parisienne sous l’ancien régime », Paris Musées, 1995 ; [Louvre] Bimbenet-Privat, Michèle ; Doux, Florian & Gougeon, Catherine : « Orfèvrerie de la Renaissance et des temps modernes – La collection du Musée du Louvre », éditions Faton & Louvre éditions, Paris, 2023 ; [Mabille] Mabille, Gérard & Villumsen Krog, Ole : « La table d’un roi - L’orfèvrerie du XVIIIe à la Cour de Danemark », exposition du 18 novembre – 31 janvier 1988, Musée des Arts Décoratifs, Paris, 1987 ; [Sotheby’s] Vente Sotheby’s : « Importante orfèvrerie provenant de la Collection Arturo Lopez-Willshaw », Monaco, 20 juin 1992
Notice complète disponible