Ce sujet premièrement réalisé en plâtre par Chenillon fut récompensé au Salon de 1873 par une médaille de deuxième classe, ce pâtre mesurait 110 cm de haut, le même groupe en bronze de taille réduite et édité par Thiébaut (34 x 48 cm) fut exposé en 1876 et fut envoyé ensuite par l’Etat au musée des Beaux-Arts de Chartres.
Dans cette œuvre l’artiste nous fait passer toute l’affection entre le jeune berger et son fidèle compagnon, le berger est traité sous la forme d’un éphèbe, entièrement nu, il nous apparaît ainsi sur un pied d’égalité avec son chien, sans artifices.
Le tirage que nous présentons date du XIXème siècle vers 1880, il est de très belle facture, que ce soit dans les détails ou la superbe patine mettant bien en valeurs les reliefs que ce soit la peau imberbe du berger ou les poils bien fournis du chien.
Jean-Louis Chenillon est un sculpteur français du XIXème siècle, il est né à Auteuil le 15 novembre 1810 et meurt à Paris le 31 octobre 1875. Il est le fils de Pierre-Charles Louis Chenillon, jardinier, et de Marie-Louise Beaugrand. Protégé par le marquis de Talhouët, il passe son enfance dans la propriété de ce dernier situé dans la Sarthe, au château du Lude, au Lude, Revenu à Paris pour étudier, il devient l’élève de David d’Angers, il entre à l’Ecole des beaux-Arts, le 5 octobre 1829. Chenillon débute au Salon de 1835 avec une statue en plâtre de « jeune captif », il participe aux expositions suivantes, on note un buste en bronze de Monseigneur Bouvier, évêque du Mans en 1848, une statuette en bronze représentant son père en 1850, « le pêcheur de Villerville en 1872 et « le Brasseur alsacien » en 1874. Dès le début de sa carrière, il reçoit des commandes officielles pour le Roi Louis-Philippe. Son œuvre comporte de nombreux bustes d’hommes politiques de la monarchie de Juillet.
A Paris Chenillon collabore sous la direction de Viollet-le-Duc à la restauration de Notre-Dame de Paris, et travaille aussi pour l’Hôtel de Ville, il œuvre également pour les églises de Saint-Vincent de Paul et de Sainte Clotilde et pour la tour Saint-Jacques-la-Boucherie. A Moulins, on lui doit cinq statues en pierre qui décorent la façade et les deux tours de la cathédrale. Dans l’église du Lude, il exécute une figure de Saint Paul. Il est l’auteur du buste en bronze du Monument à Collin d’Harleville érigé à Maintenon. Ses œuvres sont conservées dans des musées français.
Sources :
Wikipédia et « Les bronzes du XIXème siècle » par Pierre Kjellberg, « les éditions de l’amateur ».
Dimensions :
Hauteur : 34 cm
Largeur : 48 cm