La qualité et la douceur de cette Vierge à l'Enfant, en particulier du remarquable visage de la Vierge, portent la marque des meilleurs ateliers du Mans, et très certainement de celui de Charles Hoyau, chef de file des terracottistes manceaux. Le double menton, un nez fort dont l'arête s'élargit légèrement au milieu, une bouche aux lèvres finement dessinées sont des éléments de comparaison, par exemple avec les statues de femmes des groupes de la Déploration du Mans et de celle de Marolles-les-Braults, donnés à Hoyau et aux Delabarre, mais aussi avec la célèbre Sainte Cécile de la cathédrale du Mans. Dans le domaine des Vierges à l'Enfant, on peut rapprocher notre oeuvre de la Vierge de Cérans-Foulletourte et de Fillé, de charles Hoyau et son atelier, bien qu'elle ne suive le modèle favori d' Hoyau qui était la Vierge en marbre de Germain Pilon à Notre-Dame de la Couture (1570).
Modelée et cuite en deux parties, comme c'est souvent le cas des productions du Mans. Un manque à l'arrière ne remettant pas en cause la solidité de la sculpture. Toutefois, il faut noter que les deux éléments qui sont lourds sont simplement posés l'un sur l'autre.
Quelques restes de polychromie, montrant diverses époques, et en particulier sur le visage de la Vierge.
Accidents et manques : la tête de l'Enfant Jésus, la plupart des doigts des mains et des pieds, les pieds du Christ. Manques au drapé et exfoliation de surface de la terre cuite.
Hauteur : env. 120 cm
Largeur : 39 cm
Profondeur : 32 cm