Au début de la Première Guerre mondiale, Suzanne Fabry s'installe avec sa famille en Angleterre, d'abord dans le Herefordshire puis dans la ville de Saint-Ives en Cornouailles. De retour à Bruxelles, la famille retrouve sa maison de la rue Verte et, en 1923, Suzanne s'inscrit comme élève à l'Académie Royale des Beaux-Arts, où elle a notamment pour professeurs : Jean Delville (1867-1953) et Constant Montald (1862-1944), deux des fondateurs, avec le père de Suzanne, du groupe « L'art monumental ».
Leur objectif est de produire un art pour la sphère publique, monumental et ancré dans la tradition culturelle de l'époque, destiné à élever la conscience publique par la représentation de thèmes idéalisés et universels.
Leurs nus imposants constitueront une source d'inspiration importante pour l'œuvre de Suzanne.
Diplômée de l'Académie en 1928, Suzanne commence sa carrière de peintre dans les années 1930, participant au Salon triennal d'Anvers (1930) et au Salon quadriennal de Liège (1931). À la même époque, son père achève un cycle de grandes peintures pour l'entrée et l'escalier de l'opéra de Bruxelles, La Monnaie, où, bien des années plus tard, Suzanne et son mari Edmond Delescluze (1905-1993) seront employés respectivement comme costumier et décorateur, une collaboration qui débute en 1948 et dont témoignent plus de 900 esquisses et maquettes conservées aujourd'hui dans les archives de La Monnaie. Elle poursuivra sa carrière de peintre, parallèlement à son travail de responsable de l'atelier des costumes de l'opéra, jusqu'à sa mort en 1985.
En 1976, une rétrospective de son œuvre est donnée à la galerie L’Écuyer à Bruxelles.
Références :