Epoque fin XIXe, début XXe.
Les faïenceries de Montigny-sur-Loing
Au XIXe siècle, la Seine & Loing fut le théâtre d’une créativité bouillonnante. A la faveur de l’arrivée du chemin de fer, un cercle d’artistes et d’intellectuels très éclectique vint s’installer sur le territoire, loin des ateliers citadins. Parmi eux, une importante colonie d’artistes céramistes se développa à Montigny-sur-Loing. Ainsi, de la fin du XIXe jusqu’au milieu du XXe, la commune a abrité de nombreuses faïenceries. Eugène Schopin, le fondateur du premier atelier en 1872, fit appel à des peintres pour créer les décors de ses céramiques et créer une gamme de modèles inspirés de l’impressionnisme. Plusieurs fabriques de céramiques se développèrent autour de ce courant. Les plus renommées, comme celle de Georges Delvaux (1834-1909), d’Albert Boué (1862-1918) et Charles Alphonse Petit (1862-1927), produisirent jusqu’en 1922.
Ces faïenciers à la pointe de l’innovation ont développé le procédé de la peinture à la barbotine, à base de terre colorée à l’aide d’oxydes métalliques. Les œuvres des ateliers montignons, distinguées à de nombreuses reprises lors des Expositions Universelles (Paris et Amsterdam), se vendirent jusqu’aux États-Unis.
Si le dernier atelier, acheté par Jean Renoir, (cinéaste mais aussi peintre et céramiste) pour son ami Louis Baude, a fermé en 1958, aujourd’hui de nombreux artisans d’art ouvrent leurs portes au public sur notre territoire. Céramistes, maître artisan maroquinier, couteliers… N’hésitez-pas à aller à la rencontre et à découvrir leur savoir-faire.