Au premier plan à gauche, sous une colline surmontée de fortifications avec une puissante tour ronde, un affrontement féroce a lieu entre une escouade de cavaliers, armés de longues piques et hissant un drapeau, assaillis par des cavaliers qui leur tirent dessus avec leurs pistolets. Des cavaliers jetés de la selle et des chevaux courbés sur le sol, avec des armes abandonnées, complètent cette scène principale, éclairée de façon suggestive comme par des flashs soudains. Elle est contrastée, comme c'est généralement le cas dans les « batailles » de Masturzo, par l'étendue claire d'une vaste plaine, dans laquelle d'autres épisodes isolés et d'autres épicentres de l'événement guerrier sont représentés avec un mètre d'exposition progressivement réduit, d'où s'élèvent des nuages de poussière. La paternité de Masturzo est clairement évidente grâce à la correspondance totale et brillante de ses traits stylistiques incomparables, explicités en outre à ses niveaux qualitatifs les plus élevés, comme on peut le déduire de la comparaison avec ses peintures publiées par le soussigné dans le volume I Pittori di Battaglie. Maîtres italiens et étrangers des XVIIe et XVIIIe siècles.
Masturzo fut un peintre très prolifique, passant d'une première tendance réaliste à un goût pleinement baroque à visée éminemment décorative, rencontrant manifestement l'appréciation des collectionneurs du genre, comme l'atteste l'important catalogue que l'on peut aujourd'hui dresser de ses activités. Il faut cependant déplorer une absence totale de données documentaires, partiellement compensée par les informations rapportées sur lui par son biographe B. De Dominici (Vies des peintres, sculpteurs et architectes napolitains, Naples 1744, III, pp. 254-55), en marge de la longue Vita di Salvator Rosa. Dont Marzio, après avoir fréquenté l'école d'Aniello Falcone, le chef de file napolitain moderne du secteur, a bénéficié de l'amitié et de l'enseignement, avec une longue connaissance directe qui s'est poursuivie à Rome, après l'avoir suivi dans ses déplacements.
Outre des informations anecdotiques sur cette relation entre maître et élève, De Dominici rapporte également des jugements critiques pittoresques mais aigus, comme « une certaine crudité dans le rendu des villages et des pierres » et « une variation dans certaines tonalités de contour », c'est-à-dire l'absence de la douce pâte chromatique de Rosa, son inspirateur direct. En effet, Masturzo a évolué de ses premiers exemples plus réalistes, avec ceux de Falcone, vers des figures plus arrondies, à la délimitation moins incisive, mais avec une originalité inventive et une fluidité exécutive valables : ce qui a rendu sa personnalité clairement identifiable. La peinture examinée ici nous offre, comme nous l'avons déjà souligné, un témoignage significatif, reflétant ses particularités les plus typiques.
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Ms. Riccardo moneghini
Historien de l' Art