Jeune femme se coupant les ongles - bronze 1950-70 par Soko NAKANO 1898-1985

Cet inhabituel sujet fait référence à la pratique des sentō, bain publics japonais. L'origine médiévale des sentō est bouddhiste; à cause de leur signification religieuse, les bains se trouvaient dans les temples. D'abord utilisés par les prêtres, ils furent progressivement ouverts au public.
À la fin de l'époque d'Edo, le shogunat ordonna que les bains publics ne soient plus mixtes, afin de préserver la morale.
Une autre raison de la popularité des bains publics était la présence de yuna « femmes d'eau chaude », dont le travail était de frotter le dos des baigneurs, et plus... L’ère Meiji voit disparaitre la mixité, sous l'influence des européens. Après la seconde guerre les sento voient leur apogée. car la plupart des maisons ne disposaient pas de bain. On y discutait tout en se prodigant des soins du corps. Les sento incarnaient une certaine forme de sociabilité japonaise.
Le sculpteur: fils d'un charpentier de sanctuaire reconnu, frère cadet d'un sculpteur estimé dans la région.
Il reçut une formation de sculpture sous la direction d'un grand prêtre Matsuyama. Puis s'installe à Tokyo en 1920. Diplômé de l'École des Beaux-Arts de Tokyo en 1923. A étudié auprès de Seibo Kitamura - Régulièrement primé de 1929 à 1940. Membre de l'association Nitten en 1940.
En plus de la sculpture de bronze, il a également créé des sculptures sur bois basées sur des thèmes Nô, kabuki et bouddhiques.
4,7 kg -