En or rose 18k lisse, en suite de demi-anneaux retenus entre eux par des ponts à pans.
Vers 1940.
Dimensions : 19 x 1,7 cm environ.
Poids : 27,7 g (18k – 750/1000 – poinçon 750).
Fermoir sécurisé par 8 de sûreté.
Etat :
Très bon état général, à l’exception de 4 petits renfoncements sur les demi-anneaux, deux côtés face et deux côtés verso, à peine visibles.
Fermoir en bon état de fonctionnement et sécurisé.
Histoire et style :
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'approvisionnement en pierres précieuses se raréfiant considérablement, les bijoutiers se tournent vers l'or comme matériau principal. Les années 1940 et 1950 voient ainsi émerger des créations essentiellement auréolées, où l'or, dénué de pierres, devient le seul protagoniste.
Pourtant, ce qui pourrait sembler une simplicité trompeuse – de l'or poli à l'éclat lisse – devient un véritable terrain de jeu pour l'expression artistique. Les joailliers, confrontés à cette contrainte, multiplient les formes et les volumes, créant ainsi des jeux de lumière complexes. Chaque bijou devient une œuvre à part entière, où la lumière est captée et réfléchie par une multitude de facettes.
Prenons l'exemple de ce bracelet : l'apparente simplicité de ses demi-anneaux cache une sophistication remarquable. Chacun d'eux présente quatre facettes distinctes – face, revers, côtés – et un biseau subtil à l'angle supérieur qui vient enrichir le jeu de reflets. Les liens entre les anneaux, en forme de ponts délicats, sont quant à eux facettés à cinq reprises, leurs pans légèrement plus étroits que le pont central créant un fin liseré. Ce foisonnement de surfaces, toutes orientées différemment, transforme le bijou en un véritable capteur de lumière.
Ainsi, derrière l'apparente simplicité de ce bijou se cache un travail minutieux visant à exploiter toutes les potentialités de l'or. Chaque facette, chaque angle, chaque courbure a été étudié pour capter la lumière et la restituer avec éclat, faisant de ce bijou un véritable objet de fascination.