L’œuvre est représentative du travail de Zingg, de son souci de simplicité et de lisibilité.
Elle est signée et datée (1938) en bas vers la droite, discrètement. Elle est placée sous verre, sous un sobre passepartout blanc bordé d’un liséré doré qui fait écho à la baguette d’encadrement.
Le tout est en excellent état.
L’artiste
Jules-Emile ZINGG est né à Montbéliard en 1882. IL commence sa formation à l’école des Beaux-Arts de Besançon, puis intègre les Beaux-Arts de Paris où il se spécialise dans la peinture de paysages. Il obtient le titre de second lauréat du prix de Rome de 1911.
Jules-Émile Zingg expose à la Galerie Druet à Paris en 1918. Il fait la connaissance de Maurice Denis et de Paul Sérusier à Perros-Guirec. La leçon dispensée par les Nabis est fondamentale, confirmée par celle de Vuillard rencontré en 1916, lors d’une mission sur le front. Sa peinture, imprégnée de japonisme, désormais dépouillée de tout superflu, devient apte à saisir « tout ce que la nature peut exprimer de plus dur, de plus âpre, de plus désolé ».
À partir de 1918 il expose régulièrement dans les galeries parisiennes les plus prestigieuses (Druet, Bernheim) et participe aux grands salons officiels ainsi qu'à de nombreuses expositions à l'étranger (Tokyo, Pittsburgh, Stockholm, Mexico...). À côté de l'huile et de l'aquarelle où il excelle, il pratique la gravure, la fresque et compose aussi des cartons de tapisserie pour les manufactures des Gobelins et de Beauvais.
En 1921 il devient professeur à l'Académie Ranson et dix ans plus tard à l'École de la Fresque de la Ville de Paris. ll partage son temps entre la capitale où le retiennent ces importantes fonctions et les diverses provinces dans lesquelles il vient se ressourcer, son inspiration demeurant toujours essentiellement rurale : Bretagne, Auvergne, Picardie, Normandie... sans oublier sa Franche-Comté natale.
Son succès tant auprès des collectionneurs que de la critique ne se démentira jamais. Il écrira à un ami collectionneur : Il y a des Zingg partout, seulement il faut les faire.
La Légion d'Honneur au titre de peintre lui est conférée en 1930.
Gravement malade, il travaillera néanmoins jusqu'à sa mort, qui survient à Paris le 4 mai 1942.
En 2020, son arrière-petit-fils s’est séparé d’un fond comprenant 110 peintures et 230 dessins qui a été vendu à l’hôtel Drouot.
Œuvre visible à la galerie (07240).
Expédition : nous consulter pour les frais d’envois en France et à l’étranger.