(Sceaux, 1796 – Paris, 1860)
Vue sur la basilique de Saint-Denis depuis le cimetière de Montmartre à Paris
Huile sur papier marouflé sur toile
Signée en bas à droite
15 x 27 cm
Vers 1819
Fils d’un maire de Sceaux, Jean Jacques Champin est né dans la même ville le 7 septembre 1796.
Après quelques années passées en Bourgogne aux côtés de son épouse, le couple finit par s’établir à Paris en 1815. Champin s’adonne rapidement à la technique récente de la lithographie avec pour première œuvre l’Église de Sceaux et l’entrée du parc de Trévise datée de 1816.
Élève de Félix Marie Ferdinand Storelli et de Jacques Auguste Régnier, Champin se consacre essentiellement aux paysages. Réputé pour sa série de lithographies des vues du vieux Paris, il fonda par la suite un atelier de gravure rue des Pyramides à Paris. Dès lors, il commença par arpenter tous les environs du Paris d’alors : Sceaux bien sûr, Arcueil, Massy, Meudon, Clamart… Puis grâce au développement du chemin de fer, il en profita pour voyager dans toute la France puis l’Europe avec la Suisse et l’Italie.
Champin prendra également, à travers son art, une part active au lancement des guides de voyages en participant à l’illustration de ces ouvrages. Cela fera de lui un témoin précieux de la vie de la première partie du IXème siècle.
Champin exposa au Salon de Paris de 1819 à 1859, majoritairement des aquarelles, des lithographies et quelques huiles.
L’artiste décède à Paris le 25 février 1860.
Musées : Paris (Mus. du Louvre, mus. Carnavalet), Angers, Senlis, Nevers, Maison de Balzac, Maison de Victor Hugo, Sceaux, Maison de Chateaubriand, New-York (MET. Mus. of Art), Amsterdam (Rijksmus.), Genève…
Notre huile sur papier est une vue prise du cimetière de Montmartre donnant sur ce que l’on appelait alors la barrière blanche située en contre-bas et qui était une carrière de pierre servant à la construction des édifices parisiens. Autre détail d’importance, nous pouvons apercevoir au loin la basilique de Saint Denis avec, chose rare, sa flèche encore debout. En effet, cette dernière, déstabilisée par les tornades de 1842, 1843 et 1845, dût être précautionneusement demontée au printemps 1846 pour permettre la consolidation de l’édifice en vue d’être remontée par la suite. Il n’en fut rien…
Notre étude pourrait être datable vers 1819, époque à laquelle Champin est attesté présent sur les lieux. En effet, il expose une aquarelle au Salon de 1819 intitulée Le télégraphe de Montmartre.