Atelier de Frans Francken II (1581-1642)
Ecole Anversoise du XVIIème siècle
Huile sur cuivre
Dimensions : h. 41 cm, l. 31 cm
Cadre en bois mouluré et noirci à larges moulures, à profil renversé
Dimensions encadré : h. 71 cm, l. 61 cm
Dans un intérieur palatial ouvert sur l’extérieur à l’architecture grandiose dont témoigne l’imposante colonne en marbre la Vierge assise tenant Jésus dans ses genoux est entourée de saints venus adorer l’enfant.
Saint Elisabeth présent Saint Jean Baptiste à Jésus, ce dernier s’incline et lève sa main droite en signe de bénédiction. Le futur prédicateur habillé selon la coutume en peau de chameau et tunique joint ses mains en prière tandis que Jésus lui caresse le bras de sa main gauche. Cette réunion des futurs martyrs est touchante et on aperçoit le visage de Sainte Elisabeth se tordre de douleur pour le destin tragique de son enfant.
Saint Joseph se tient en arrière du groupe, tandis que Marie Madeleine et la Sainte Catherine se dressent en second plan en attendant de pouvoir adorer Jésus à leur tour.
Sainte Catherine, reconnaissable par l'instrument de son supplice, une roue garnie de pointes acérées et la grande épée se blottit contre Marie Madeleine qui présente un pot à onguent dans sa main droite. Les jeunes femmes richement habillées et coiffées semblent joviales et Marie Madeleine est la seule de tous les saints à regarder directement le spectateur.
A droite de la composition deux anges agenouillés, les mains jointes en prière contemplent la scène.
Un angelot à l’air espiègle regarde également le spectateur.
Enfin au-dessus des personnages la colombe du saint esprit émerge des nuages en glorifiant la réunion des saints. Les rayons divins mettent en lumière les visages des protagonistes.
Le premier plan est laissé vide à l’exception d’un vase antiquisant et des fleurs jetés sur le sol. Les roses sauvages symbolisent la Vierge.
Le format vertical accentue le cadrage serré de la composition et rapprochent les figures toutes vêtues des étoffes aux couleurs vives et variées entre eux.
Cette réunion idéalisée à l’ambiance joyeuse ne trouve aucune source dans les Evangiles, même si l’inspiration des artistes vient de l’épisode du Repos pendant la fuite en Egypte.
Très délicate notre œuvre aux traits précis et traitement minutieux associés à une riche palettes de couleurs variée présente toutes les caractéristiques du travail de Frans Francken le Jeune.