Hauteur : 27 cm Longueur : 35 cm
Signature
En bas à droite
Daté : (18)94
Matériau
Huile sur toile
Cadre
sans cadre
Cette petite toile présente un alezan, dans ce qui semble être un cloître. Cette huile trahit toute la maîtrise d'Emmanuel Grammont dans l'art de peindre les chevaux.
Bien que peintre brillant et prolixe, la vie de cet élève de Jean-Léon GÉRÔME à l’École des Beaux-Arts ne se retrouve dans aucun des dictionnaires biographiques classiques des peintres du 19ème siècle.Quelques recherches nous ont permis cependant permis de retracer à grands traits sa carrière.
Emmanuel Grammont naquit le 10 octobre 1862 à Arc-en-Senans, dans le Doubs, où son père Auguste exerçait alors la profession de receveur municipal. Sa mère, Adèle Frédérique TUEFFERD, s’occupait du foyer ou quelques années plus tard naquit un second garçon, Maurice qui lui, embrassa la profession de professeur de lettres (il enseigna à l'université de Montpellier).
Attiré très jeune par le dessin, son père l’autorisa à poursuivre ses études à l’École des Beaux-Arts de Paris, où son talent le fit admettre dans l’atelier du célèbre Jean-Léon GÉRÔME. Pourtant, le 27 novembre 1883, il devançait l’appel du Service Militaire. Il était ainsi versé dans le 7ème Régiment de Dragons et encaserné à Vitry-le-François. En 1887, ses états de services excellents lui permettent de rejoindre dans la Réserve. Le 15 octobre 1898, il reçoit le grade de brigadier.
Après sa libération militaire, il retrouvait son atelier de la rue Bonaparte. Il proposait pour la première fois cette année-là, au Salon des Artistes, une toile Bientôt prêt sous le numéro 1086. Son goût de l’armée et de la cavalerie, son passage au sein des Dragons lui avait donné une appétence pour la peinture militaire et cavalière. Il adhèra aux Carnets de la Sabretache pour lesquels il produisit quelques dessins et participa à l'organisation d'expositions, exposa aux Salons tunisiens (il y obtenait d'ailleurs une mention honorable en 1896), aux expositions internationales de Noir et Blanc (salons exclusivement consacrés aux arts du dessin). Il présenta régulièrement, aux salons des Artistes français, de 1888 à 1894, des toiles principalement à thème militaire. Il en fut d'ailleurs rapidement sociétaire .
Il disparait du catalogue des salons après 1894.
Le 1er octobre 1908, notre peintre est libéré de la Réserve. Lorsque naquit son fils, Louis Philippe, le 20 octobre 1908, la famille qui habitait alors rue Alphonse Daudet dans le 14ème, et il se déclarait en mairie artiste peintre. Membre du comité de perfectionnement du musée historique de l’Armée, il poursuivit sa carrière de peintre.