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Norbert Goeneutte (1854 - 1894) - Portrait De Deux Jeunes Filles
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Description de l’antiquite :

"Norbert Goeneutte (1854 - 1894) - Portrait De Deux Jeunes Filles"
ATTRIBUÉ À NORBERT GOENEUTTE
(Paris 1854 - 1894 Auvers-sur-Oise)
Portrait de deux jeunes filles

Huile sur panneau
28 x 22 cm

Provenance :
Collection privée, France

Norbert Goeneutte était un peintre et graveur impressionniste français surtout connu pour ses représentations de la vie parisienne à la fin du XIXe siècle. Il était associé à des artistes tels qu’Édouard Manet, Edgar Degas et Pierre-Auguste Renoir, mais son travail avait un style unique, mélangeant l’impressionnisme avec sa propre sensibilité à la lumière, à la couleur et à l’ambiance. Goeneutte est également reconnu pour ses portraits, notamment ceux d’enfants, qui révèlent son talent pour capturer l’innocence et le charme de la jeunesse.

Les portraits d’enfants de Goeneutte sont connus pour leur sensibilité et leur représentation délicate de ses jeunes sujets. Ses œuvres dégagent un sentiment d’affection et de tendresse, mettant en lumière l’innocence de l’enfance. Qu'il s'agisse de dépeindre des enfants seuls ou dans des cadres familiaux, Goeneutte mettait souvent l'accent sur le charme naturel et la pureté de l'enfant, les présentant sous une lumière chaleureuse et intime. Comme d'autres impressionnistes, il se concentrait particulièrement sur les effets de la lumière et de la couleur, même dans ses portraits d'enfants.

Analysons le Portrait des deux jeunes filles en termes de techniques artistiques spécifiques et de thèmes qui l'alignent avec le style de Norbert Goeneutte. Nous pouvons ensuite approfondir la manière dont il résonne avec son approche impressionniste, en particulier concernant la peinture de portraits.

Ce portrait des deux filles présente des caractéristiques de la manière de Norbert Goeneutte, en particulier dans sa technique impressionniste et la sensibilité avec laquelle les enfants sont représentés, confirmant l’attribution. Les coups de pinceau sont visibles et libres, notamment dans le traitement des vêtements et du fond. Le tissu est rendu avec des touches rapides, presque esquissées, en particulier dans les blancs de la robe de la fille aînée. Le fond suit un traitement similaire, avec des verts profonds appliqués en couches texturées et inégales qui donnent l’impression d’un environnement extérieur. Cette technique accentue l'attention sur les enfants en créant un contraste entre l'arrière-plan plus abstrait et les visages détaillés.

Cela est tout à fait conforme à son approche impressionniste, où l’accent est moins mis sur le détail hyperréaliste et plus sur la capture de l’atmosphère et du ressenti du moment. Comme d’autres impressionnistes, Goeneutte se concentrait particulièrement sur les effets de la lumière et de la couleur, même dans ses portraits d’enfants. Ses coups de pinceau sont souvent lâches et fluides, donnant à ses portraits une impression de mouvement et de vitalité. Il utilisait des teintes délicates — roses doux, bleus et pastels — qui évoquent une atmosphère délicate, renforçant la vitalité juvénile de ses sujets.

L'utilisation d'une lumière douce et diffuse sur les visages des filles, créant une lueur douce, est également caractéristique du travail de Goeneutte. Il baignait souvent ses sujets dans la lumière naturelle, permettant des transitions subtiles entre la lumière et l'ombre, ce qui est également évident ici. Les tons terreux et atténués du fond contrastent agréablement avec les roses et blancs délicats des vêtements des enfants. L’une des caractéristiques des portraits d’enfants de Goeneutte est sa maîtrise de l’utilisation de la lumière naturelle. Ses peintures présentent souvent une lumière solaire, enveloppant l’enfant d’une douce lueur. Cette utilisation de la lumière ajoute non seulement de la chaleur à la composition, mais souligne également la douceur de la peau et les traits délicats de l’enfant.

Le profil de la fille aînée est magnifiquement composé, avec une expression de réflexion dans son regard, tandis que le visage de la plus jeune fille est plus joueur et direct, engageant le spectateur. Cette sensibilité aux expressions et aux poses naturelles des enfants est très fidèle à l'esprit de l'artiste. Comme Goeneutte, qui représentait souvent des enfants dans des cadres informels, ce portrait capture les sujets dans une manière détendue, non posée. La spontanéité de la scène et le moment intime partagé entre les deux filles est similaire à sa façon de dépeindre l'innocence et la chaleur de l'enfance.

Les expressions des filles correspondent parfaitement à la méthode de Goeneutte pour représenter les enfants. La fille aînée semble perdue dans ses pensées, regardant au loin avec une expression de contemplation tranquille. La plus jeune fille, en revanche, rencontre le regard du spectateur avec un doux sourire, presque timide. Ce contraste émotionnel entre les deux ajoute de la profondeur à la scène, montrant différents aspects de l’enfance — la réflexion et l’innocence. L’artiste dotait souvent ses sujets d’une vie intérieure, ce qui se reflète également ici.

Goeneutte utilisait souvent une palette de couleurs atténuées et naturalistes, avec des tons terreux juxtaposés à des pastels doux. Son utilisation de la couleur n'était jamais discordante; il obtenait plutôt une harmonie grâce à une modulation tonale, permettant à ses portraits de conserver un sentiment de calme et de sérénité. Le fond vert terreux sert de contraste subtil mais efficace aux tons de peau pêche des filles. La robe rose de la jeune fille, bien que vibrante, ne domine pas la composition — elle ajoute une touche délicate de couleur, tout comme le peintre aurait pu utiliser des pastels doux pour créer de l’intérêt dans ses scènes. L'utilisation judicieuse du vert, du pêche et du rose démontre une harmonie similaire à celle que l'on retrouve dans son travail, où les tons se conjuguent pour rehausser la beauté naturelle de la scène sans submerger le spectateur. La palette est calme et équilibrée, sans contrastes marqués, conforme à la préférence de l’artiste pour les compositions subtiles et harmonieuses.

Goeneutte choisissait fréquemment des compositions intimes et personnelles, avec des sujets occupant une grande partie de l’image. Il était particulièrement habile à recadrer les scènes, focalisant l'attention du spectateur sur les figures plutôt que sur l'environnement. Cela lui permettait de créer des portraits directs et immédiats, comme un aperçu d'un moment privé. Le cadrage serré des deux filles attire directement le spectateur dans leur univers. La proximité des filles l’une de l’autre, combinée à la mise au point sur leurs têtes et épaules, confère au tableau une sensation de proximité et de familiarité. Cela est typique de l'approche de Goeneutte, où les figures sont souvent représentées de près, leurs environnements suggérés plutôt que pleinement détaillés. Les filles sont placées légèrement décentrées, un choix de composition qui ajoute une touche d’informalité au portrait. Cette asymétrie subtile maintient la composition dynamique et accentue le sentiment de spontanéité.

Goeneutte peignait souvent la vie quotidienne, et ses portraits d’enfants n’échappaient pas à cette règle. Il capturait les enfants tels qu’ils étaient, sans les idéaliser ni les romantiser, les montrant souvent dans des vêtements de tous les jours ou des environnements simples, mettant l’accent sur leur beauté naturelle. Une impression de naturalisme similaire se dégage dans cette peinture, avec les filles vêtues de vêtements simples et posées de manière naturelle. L’absence d’ornement ou de poses dramatiques confère au tableau une impression de sincérité, comme si l'artiste avait saisi les filles dans un moment calme de leur journée. Cela correspond à la tendance de Goeneutte à représenter les enfants tels qu’ils sont. L’artiste, comme beaucoup de ses contemporains, était influencé par la photographie, qui était devenue un média de plus en plus important à la fin du XIXe siècle. Ses compositions ont souvent une qualité instantanée, capturant les enfants dans des moments naturels et non posés. Cette influence de la photographie est évidente dans sa manière de cadrer ses sujets, donnant souvent au spectateur l'impression d'être témoin d'un moment fugitif.

Concernant les portraits de Norbert Goeneutte, il travaillait plus fréquemment sur toile, surtout pour des œuvres plus grandes et plus formelles. Cependant, l’artiste a également créé des portraits plus petits et plus intimes sur des panneaux de bois, surtout lorsqu’il esquissait ou travaillait d'une manière plus rapide et informelle. Les panneaux étaient parfois choisis pour leur surface lisse, permettant des détails plus fins, ce qui les rendait adaptés aux portraits de petite taille.

Il existe des comparaisons stylistiques à établir entre le présent Portrait de deux jeunes filles et les portraits d'enfants de Goeneutte suivants : Portrait de Jean Buhot, 1891, huile sur panneau, 35,5 x 26,8 cm, Musée Alphonse-Georges Poulain ; et Jeune fille au ruban rouge, huile sur panneau, signé, localisé et daté en bas « 1887 Paris », 22 x 15 cm, Drouot, 19 mai 2001.

Aîné d’une famille de six enfants, Norbert Goeneutte, en tant qu’artiste en herbe, s’est retrouvé dans une position difficile lorsque son père est décédé en 1871, le laissant pourvoir aux besoins de sa grande famille. Cependant, après une période difficile, il finit par s'inscrire à l'École des Beaux-Arts, rejoignant l'atelier d'Isidore Pils en 1872. Après la mort de Pils, Henri Lehmann devient son nouveau maître. Il se lia d’amitié avec de nombreux jeunes impressionnistes, dont Edgar Degas et Auguste Renoir, et il posa souvent comme modèle pour ce dernier, apparaissant par exemple dans Le Moulin de la Galette. Lié aux impressionnistes mais évoluant depuis la tradition réaliste, il peignait des scènes de la vie parisienne contemporaine.

Il fréquentait le Père Lathuille, un célèbre cabaret, où il rencontra Manet et fut introduit dans le cercle artistique du Café de la Nouvelle Athènes. Il commença bientôt à exposer au Salon, mais, malgré son amitié avec de nombreux impressionnistes notables, ne participa jamais à leurs expositions de groupe.

Avec le soutien financier de son frère, il voyagea fréquemment à l’étranger, notamment à Londres (1880) et à Venise (1890). Il voyagea également à travers la France, produisant de nombreux paysages urbains. En 1889, il devint l'un des fondateurs de la « Société des peintres-graveurs français », avec ses amis Henri Guérard et Félix Bracquemond. La même année, il exposa à l'Exposition Universelle.

En 1891, le docteur Paul Gachet, fervent défenseur des arts et artiste amateur, diagnostiqua chez Goeneutte un cœur faible et lui recommanda de s’installer dans une zone rurale pour sa santé. Gachet lui trouva une maison près de la sienne à Auvers-sur-Oise, appelée la "Villa Musette", où il s'installa avec sa mère, sa sœur Reine et son frère Charles. Une fois installé, il rejoignit un groupe d'artistes associés à Charles-François Daubigny et réalisa des illustrations gravées avec Gachet. Trois ans plus tard, il mourut de complications liées à ce qui s’est avéré être une maladie pulmonaire (probablement la tuberculose). Il est enterré là-bas, près de la tombe de Vincent van Gogh, qui avait également été traité par Gachet lors de sa maladie finale.

Bien que Goeneutte ne soit peut-être pas aussi largement connu que certains de ses contemporains comme Renoir ou Degas, ses portraits d’enfants sont importants pour leur sensibilité, leur chaleur et leur approche impressionniste pour capturer les instants fugaces de la jeunesse. Son utilisation de la lumière, de la couleur et des compositions spontanées rendait son travail unique parmi les artistes de la fin du XIXe siècle.

Ce portrait capture effectivement de nombreux éléments du style de Norbert Goeneutte, en particulier dans son utilisation de la lumière, ses coups de pinceau lâches et sa sensibilité émotionnelle. L'atmosphère générale — l’interaction entre l’intimité et le naturalisme, ainsi que l’harmonie de la couleur et de la composition — évoque la manière dont le peintre abordait ses sujets enfantins. C’est un merveilleux reflet du portrait impressionniste, où l’accent est mis sur l’instant fugace, les humeurs subtiles et le charme naturel de la vie quotidienne. Dans l'ensemble, le tableau dégage un sentiment de tendresse et de familiarité, qui sont des aspects clés des portraits d'enfants de Goeneutte
 
Prix: 6 000 €
Artiste: Attribué à Norbert Goeneutte (1854 - 1894)
Epoque: 19ème siècle
Style: Napoleon III
Etat: Bon état

Matière: Huile sur bois
Longueur: 28
Largeur: 22

Référence (ID): 1409611
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"Tableaux Portraits, Napoleon III"

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