(Paris, 1780 – Paris, 1866)
Panorama sur le fleuve, une cathédrale au loin
Huile sur toile
24,5 x 32,5 cm
Fils d’un marchand mercier, Louis Étienne Watelet naquit à Paris le 25 août 1780.
Ce peintre paysagiste réputé autodidacte semblerait tout de même avoir fréquenté les ateliers de Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819) et de Georges Malbeste (1754-1843). Ses débuts officiels datent de 1799 avec son premier envoi au Salon de Paris. Il y sera ensuite présent avec régularité et obtiendra une deuxième médaille d’or en 1810 puis une première médaille d’or neuf ans plus tard en 1819 et finira par être fait chevalier de la Légion d’honneur en 1825.
Peintre voyageur et fécond pour son art, il parcourt aussi bien le Midi de la France, que la Savoie, l‘Italie, la Belgique et le Tyrol. Il sillonne également les campagnes d’Île-de-France allant jusqu’à la Normandie. C’est probablement dans la vallée de la Seine que fut posé le chevalet de notre peintre. Ne pourrait-ce pas être la cathédrale Notre-Dame de Rouen avec l’église Saint Vivien presque à son chevet ? Difficile cependant à affirmer même si Watelet exposa au Salon de 1831 une vue de Rouen…
Il est à noter que Louis-Étienne fait régulièrement appel à ses amis peintres comme Demarne, Taunay ou encore Hippolyte Lecomte pour l’exécution des personnages présents dans ses compositions.
Mis à part l’exercice de son art, Watelet endosse également à compter des années 1810 le rôle d’enseignant. En effet, il monta un atelier suffisamment réputé en son temps pour voir passer de nombreux élèves qui furent par la suite plus que reconnus. Nous pouvons citer entre autres Théodore Caruelle d’Aligny, Edouard Bertin, Abel Dufresne, Propert Barbot, , Pierre Thuillier, Paul Delaroche ou encore Louis-Auguste Lapito.
L’artiste décède à Paris le 19 juin 1866.
Musées : Paris (Mus. du Louvre), Carcassonne, Vienne, Valenciennes, Montpellier, Coutances, Dijon, Versailles, Le Puy-en-Velay, Nimes…
Même si notre tableau n’est pas signé de l’artiste, ce dernier peut facilement lui être donné par les tons bleus et verts employés, donnant à la composition une lumière fraiche pour ne pas dire froide caractéristique du maitre. A cela s’ajoute qu’une autre version comparable à la nôtre en tous points - à l’exception des figures - et signée cette fois de sa main nous est connue.