Francisque Poulbot (1879-1946) Peinture - Projet d’affiche pour le Bal de la Mode

Francisque POULBOT
(Saint-Denis, 1879 - Paris, 1946)
Projet d’affiche pour le Bal de la Mode - 25 février 1922
Fusain et huile sur toile
H. 99 cm ; L. 91 cm
Signée en bas à droite

Dans la première moitié du XXe siècle, Francis que Poulbot fut l’un des graphistes français les plus populaires. Il a créé un type, le gamin des rues de Montmartre, maigre et gouailleur, qu’il a su rendre universel. Pour désigner un sympathique garnement, le nom même de poulbot est entré dans le langage courant. Géant débonnaire et timide, toujours affublé d’un chapeau à larges bords et d’une cigarette, Poulbot ne quitta jamais la butte Montmartre, sinon pour aller dans la maison de campagne qu’il put acheter en Normandie. Autodidacte, il se forma en observant le spectacle de la rue. Haute figure de la butte, il fonda en 1921 la République de Montmartre avec quelques artistes amis, et aussitôt vint au secours de ses habitants en proie à une grande misère après la Guerre, notamment les enfants. Ainsi créa-t-il en 1923 un Dispensaire des petits poulbots qui annonçait les restaurants du coeur. Se disant paresseux, Poulbot a laissé une oeuvre immense. Il a dessiné pour plus de cent journaux, illustré des livres, des catalogues commerciaux, réalisé plus de cent dix affiches, décliné ses modèles à travers quantité de produits dérivés, écrit des nouvelles, des pièces de théâtre et des chansons. Son nom, qui faisait vendre, est devenu une sorte de marque déposée. Sur sa maison natale, on a apposé une plaque : « Peintre des gosses et homme de bien. »

Une photographie ancienne montre Poulbot posant devant notre projet d’affiche en compagnie de sa nièce Zozo, devenue sa fille adoptive, qui en est probablement le modèle. L’affiche - qui a été réalisée - annonce un bal organisé par les chambres syndicales dans le but d’alimenter la caisse de secours des ouvrières de la mode. Un prix de 10 000 francs fut attribué à la lauréate d’un concours de chapeaux organisé pour l’occasion.