(Orléans, 1817 – Paris, 1878)
Portrait d’enfant
Huile sur toile
H. 28,5 cm ; L. 24 cm
Signée en bas vers la droite et dédicacée « Souvenir au Dr Blandin »
Vers 1845-1850
Provenance : collection Philippe-Frédéric Blandin (1798-1849), professeur à la faculté de médecine
Œuvre en rapport : Composition identique, dont notre œuvre peut être considérée comme une esquisse.
Antigna entre à l'École des Beaux-Arts de Paris à l’âge de 22 ans et suit les cours de Paul Delaroche durant sept années. Rapidement classé parmi les peintres « réalistes » et souvent comparé à Gustave Courbet, il se distingue malgré tout par la poésie et la religion dont il imprègne ses sujets. Alexandre Antigna est avant tout le peintre des humbles, en effet un des aspects majeurs de son œuvre est de refléter la souffrance du petit peuple, victime des conséquences de la révolution industrielle, ainsi qu’en témoignent ses toiles les plus célèbres : L’Eclair (Musée d'Orsay), La Halte forcée (Musée des Augustins de Toulouse) ou L’Incendie (Musée des Beaux-Arts d’Orléans), tableau qui a valu à l’artiste une médaille de première classe au Salon de 1850-1851. Cette particularité stylistique le rapproche du grand courant littéraire instauré par Victor Hugo, qui écrit durant cette même période des années 1850 son grand roman Les Misérables, lors de son long exil sur les îles anglo-normandes.
Malgré sa présence dans un grand nombre de musées mondiaux, Alexandre Antigna est aujourd'hui un peintre assez méconnu.
Notre petit portrait de jeune fille est traité avec vivacité, esquissé, la représentant en buste, accoudée, presque alanguie, sur un muret, le regard vers le haut. Nous n’avons malheureusement pas retrouvé de composition plus grande dans laquelle aurait été utilisée ce portrait. Néanmoins, il existe une œuvre plus aboutie, conservée dans une collection particulière, où ne se retrouve pas la vue ovale de notre toile. Celle-ci n’est connue que par une photographie ancienne.