Style : Japonisme (1850-1900) / Fin de Siècle.
Lieu d'origine / date de fabrication : France. Fin du 19ème siècle.
Etat : excellent. Dorure en parfait état.
Exceptionnelle paire de chandeliers à corps ovoïde et panse bombée en bronze ciselé à patine brune sur lequel s’enroule un dragon, reposant sur des piètements tripodes a 3 têtes d’éléphants stylisées et une frise de style chinois.
Les chandeliers eux-mêmes dans le style japonisant en bronze doré rehaussés sur la partie centrale d’un dragon en bas-relief et au sommet d’un éléphant.
Les bobèches sont d’origines et sont ajourées de motifs floraux japonisants. L’ensemble est typique du travail d’Edouard Lièvre et d’une qualité exceptionnelle.
Signés du fondeur ‘F. Barbedienne’ sur la base.
Vers 1870-1880.
Edouard Lièvre a collaboré avec Ferdinand Barbedienne notamment pour la création de pièces d'inspiration japonisante et orientaliste. La modernité est alors un goût de l'exotisme, avec la découverte de l’art japonais, mêlé à une imagination foisonnante que Lièvre exprime à travers des compositions stylistiques de grande qualité et des collaborations avec les plus grandes maisons parisiennes comme de Sormani, Christofle et Barbedienne.
Ce répertoire décoratif japonisant se retrouve dans le même dessin de dragons enroulés autour de deux meubles à double corps au musée d'Orsay. Le socle à tête d'éléphant est également visible sur une paire de candélabres vendue chez Christie's Londres, le 29 septembre 2005, lot 118 et une jardinière vendue chez Christie's New York, le 11 avril 2007, lot 42.
Né à Nancy, Edouard Lièvre a été formé dans l'atelier du peintre académique français Thomas Couture avant de se tourner vers la conception d'arts décoratifs. Parmi les principaux clients de Lièvre figuraient l'actrice Sarah Bernhardt, la courtisane Louise-Emilie Valtesse de la Bigne et Albert Vieillard, directeur de l'usine de céramique de Bordeaux et enthousiaste des débuts du Japonisme. La suite de meubles conçue pour Vieillard comprenait le Cabinet Japonais actuellement au Musée d'Orsay à Paris. Après la mort de Lièvre, ses collections sont vendues dans deux ventes aux enchères en 1887 et 1890. ‘Depuis longtemps, les amateurs d'art ont eu l'occasion de voir aux enchères une collection remarquable comme le travail du Maître récemment décédé. Ses créations feront l'histoire ... ‘ (voir Connaissance des Arts, n ° 228, Un créateur inspiré, par Roberto Polo, page 8).
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