Les statuettes dépeignant l'Enfant Jésus en Salvator Mundi, sont fréquentes autour de 1500. Liées à des nouvelles formes de dévotion plus privées, plus incarnées, ces statuettes font l'objet de manipulations particulières lors des prières, elles peuvent être habillées etc…
Les religieuses pouvaient l'habiller, le coucher, lui parler. En 1344, une lettre de la dominicaine Margaretha Ebner décrit ce type de pratique : ‘Le petit Jésus pleure et l’empêche de dormir, exigeant qu’elle le prenne contre elle dans son lit. Elle accepte mais lui demande un baiser pour qu’il se fasse pardonner son caprice et il s’exécute en le prenant dans ses bras. Une autre fois, l’Enfant exige d’être allaité. Elle le serre contre elle et éprouve la sensation d’un contact humain sur son sein nu'.
Les statuettes malinoises sont adaptées pour cette double fonction. A partir de la fin du XVe siècle, les figures de l'Enfant Jésus ne sont plus réservées au domaine du religieux, et s'impose dans les contextes domiciles/sphère privée, avec l'apparition de nouvelles coutumes (bercer l'enfant Jésus à Noël).
Représentation d'un jeune enfant nu debout sur un socle, accompagné d'un trousseau de petits vêtements rarement conservé. Le socle en forme de coussin est moins fréquent que le socle hexagonal mais il était aussi souvent utilisé.
Le type de l'Enfant Jésus nu ne constitue que 10% de la production malinoise au XVIe siècle, principalement constituée de poupées.
L'ouvrage "Made in Malines" indique que « la hauteur de 35 à 37 cm est dominante jusqu'au milieu de la production ».
Ce type de statuette en bois s'inscrit dans la production malinoise, dans le sillage de la production bruxelloise du XVe. La polychromie laquée est une caractéristique de ce type de production.