Cette toile est assez singulière concernant le sujet, une chaumière, je pense en Brière par exemple, mais avec ce style toujours quelque peu trouble et angoissant.
Provient d'une succession de la région de Saint Gilles Croix de Vie en Vendée.
La pâte epaisse permet à ce tableau d'avoir malgré tout une belle luminosité.
dimensions de la toile 33,5cm x 24,5cm.
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*NÉ EN 1930 À LYON (FRANCE) - DÉCÉDÉ EN 2021 À SAINTE-FOY-LÈS-LYON
Les œuvres de Jean Batail ont été exposées pour la première fois en 1949 au Salon d’Automne de Lyon. L’artiste a ensuite participé à diverses expositions collectives : Galerie L’Œil Écoute, Lyon (1963) ; Biennale de Paris (1965) ; Peintres de Lyon, Maison de la Culture de Grenoble (1969) ; Peinture Lyonnaise du XIXe à nos jours, Maison du Peuple, Vénissieux (1971) ; La Réalité en question, ELAC, Lyon (1976), etc. La première exposition personnelle de Jean Batail a lieu en 1957 à la Galerie Bellecour de Lyon. À partir de 1972, son travail est régulièrement montré à la Galerie Le Lutrin, Lyon.
La pratique artistique de Jean Batail, autodidacte, se situe à mi-chemin entre la peinture et la photographie. Il réalise dans un premier temps un travail photographique, en saisissant des lieux et des personnages issus de son environnement quotidien. Conçus comme préparatoires, ces clichés en noir & blanc sont ensuite réinterprétés par la peinture, notamment par l’agrandissement de détails et par une coloration en camaïeux. Définies plus par leur luminosité que par leurs couleurs, les toiles de Batail sont souvent monochromes : dégradés d’ocres jaunes, de noir et blanc, de gris-bleus.
Hyperréaliste avant l’heure par le processus de création, Jean Batail ne cherche cependant pas la restitution fidèle de l’image initiale ni l’illusionnisme troublant d’une réalité simulée. Si les peintures de Jean Batail sont troublantes, c’est davantage par leur atmosphère étrange, leur lumière irréelle et l’expérience d’une émotion qui affleure.
L’artiste s’intéresse surtout à la révélation du détail, par le gros plan ou le montage, et aux possibilités poétiques du croisement des deux pratiques.
Dans cette pratique figurative hybride, Batail parvient à annuler toute dimension temporelle. Entre tradition et modernité, figurant des lieux et personnages devenus anonymes, voire universels, les toiles sont également dépourvues de titres.
L’accentuation des contrastes lumineux, la captation d’attitudes pensives, l’inscription de l’être humain dans un paysage minéral ou un décor de ruines, créent un style à la fois dramatique et romantique. Formes sombres, ciels intenses, marbrures de la matière, confèrent aux œuvres de Jean Batail une parenté avec de vieilles cartes postales ou avec des daguerréotypes, dont les motifs semblent s’effacer avec le temps.
À partir des années 1980, les œuvres de Jean Batail se font plus colorées ou plus claires, habitées par des groupes d’enfants, des silhouettes légères et dansantes. Toujours empreintes d’une douce mélancolie, elles semblent aller toujours plus vers leur fondement photographique : l’écriture de la lumière.
Source : institut d'art comtemporain de Villeurbanne.