Epoque Louis XV
Restaurations d’usage, non électrifiée
H. 55 x D. 29 cm
La lanterne que nous présentons aujourd’hui fait partie de ces lanternes particulièrement riches dans la composition. En effet, la structure en bronze doré de la lanterne qui enchâsse le verre est travaillée de façon à ce qu’on oublie sa fonction, c’est-à-dire nier la structure et faire de cet élément utilitaire une véritable ornementation pour la pièce qui le reçoit.
L’histoire de la lanterne se déploie au XVIIIe siècle et marquera les intérieurs pour les décennies suivantes. Pierre Verlet l’évoque en détail dans son livre “Les bronzes dorés français du XVIIIe siècle”, voici ce que nous pouvons retenir. Le règne de Louis XIV connait assez peu de lanternes puisque c’est véritablement au milieu du XVIIIe siècle qu’elles prendront leur essor. Nous les retrouvons dans les vestibules ou dans les escaliers principalement et supportent avec aisance les grandes hauteurs sous plafond. Par ailleurs, les salles à manger s’en dotent également tout comme toutes les pièces qui ont besoin d’éclairage malgré de forts courants d’air. En effet, l’avantage de ces lanternes est que le verre permet de protéger les flammes des bougies sans soucis. Le développement des lanternes, outre la recherche du confort permanent, est due aux progrès techniques dans la réalisation de la forme du verre et du cristal.
En réalité, il en existe deux types : les lanternes en globe (ou en cloche, dites aussi en bocal) et les lanternes à pan comme nous le prouve notre lanterne. Ces dernières sont caractéristiquement composées de hautes glaces cintrées encadrées par du métal où est suspendu au milieu un “chandelier” en cuivre ou en bronze.