Vierge au Lait - Ecole Flaman, Ecole Flamand

"Vierge au Lait"
(Vierge Lactans)
Huile sur cuivre avec garniture dorée
Ecole Flamand Anversoise
17ème siècleCadre doré d'origine
Cuivre cm. 14x18   Cadre  18x22

Cette petite peinture à l'huile sur cuivre représente la Vierge tenant l'Enfant dans ses bras et lui offrant son sein pour l'allaiter. Il a le visage tourné vers le haut et croise le regard de la Mère qui baisse les yeux dans un tendre contact maternel.

La Madonna del Latte, en latin Maria lactans ou Virgo Lactans, est une iconographie chrétienne très significative et récurrente dans la peinture ancienne et d'un grand intérêt pour tout collectionneur d'œuvres d'art. Elle fait partie de ce qu'on appelle « l'iconographie mariale », c'est-à-dire celle qui englobe toutes les représentations sacrées qui voient la Vierge Marie comme protagoniste.

D'origine très ancienne, issue de la culture orientale et également incluse dans le contexte orthodoxe, la représentation de la Vierge allaitant l'Enfant a connu de nombreuses variations au fil des siècles, prenant des significations différentes selon la période et la culture des lieux auxquels elle appartient.
C'est précisément en Occident que la Madonna del Latte a subi une modification significative, abandonnant les représentations stylisées pour embrasser un plus grand naturel de figures et de poses. La figure n'est plus captée de manière frontale et hiératique, et un jeu de regards affectueux s'établit avec l'Enfant, tout comme dans l'œuvre en question.

La Contre-Réforme et le déclin de l'iconographie

Le Concile de Trente, qui commença en 1543, avec le décret : « De invocatione, veneratione, et reliquiis sanctorum et sacris imaginibus » définissait la position de l'Église à l'égard des iconographies dévotionnelles.

L'un des objectifs de ce décret était d'éviter les images à caractère sensuel ou perçues comme telles par la morale de l'époque. La Réforme catholique tridentine comptait parmi ces images inappropriées, censées pouvoir induire les fidèles en erreur, les représentations de Marie avec les seins exposés, accusées de distraire les fidèles de la prière. Le soin d'évaluer les différentes représentations et de décider si celles-ci devaient être retouchées ou supprimées fut confié aux évêques. Dans le diocèse de Milan, c'est surtout Carlo Borromée qui a trouvé inappropriées ces images répandues dans la Brianza, les faisant souvent retoucher. Certaines églises nommées d'après la "Madonna del latte" ont changé de nom.

Nous délivrons un certificat d'authenticité tamponné et signé qui garantit l' epoque, la provenance et toutes les caractéristiques de l'œuvre. (Antiquaire affilié FIMA - FÉDÉRATION ITALIENNE DES MARCHANDS D'ART)

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