Émile Renouf est un peintre français, né le 23 juin 1845 à Paris et mort le 4 mai 1894 au Havre.
Il étudie au lycée impérial Bonaparte et a pour camarade Jacinthe Pozier, qui deviendra lui aussi artiste peintre. La famille Pozier lui sera par la suite d'une grande aide et d'une indéfectible amitié. Après des études classique il rentre à l'Académie Julian et est l'élève de Gustave Boulanger, Jules Lefebvre et Charles Duran. Féru de musique classique, admirateur de Beethoven, Gluck et Mozart il va en compagnie de ses amis presque tous les dimanches applaudir les œuvres aux concerts Pasdeloup. Il expose ses premières œuvres au Salon de peinture et de sculpture de Paris entre 1877 et 1881. Il reçoit la médaille d'or à l'exposition universelle de 1889 à Paris.
« Forte constitution, taillé comme un vrai loup de mer, un blond barbu qui tient le pinceau aussi bien que l'aviron ; avec cela un vrai poète, qui aime la nature et passe son temps au milieu de la rude population des travailleurs de la mer, ce qui ne l'empêche pas du reste de chercher aussi ses impressions ailleurs5. »
Il peint des thèmes marins et paysans, souvent bretons, particulièrement après un séjour à l'Île de Sein. Son atelier parisien étant dans un état épouvantable, il fait construire un nouvel atelier au Havre où il est mort6. Ses œuvres se trouvent dans des musées en France à Amiens, Le Havre, Rouen, Liège et au Metropolitan Museum of Art de New York
« La Veuve [en fait La Veuve de l'Île de Sein] de M. Renouf est un tableau excellent. L'infortunée, vêtue de longs vêtements de deuil, se tient à genoux devant la tombe où repose l'être cher que lui a enlevé l'Océan impitoyable qui gronde derrière elle. À côté se tient l'orphelin ; sa jeune pensée n'est pas absorbée par cette sombre idée de la mort ; elle flotte, distraite, dans son regard enfantin. Le sentiment, qui est intense et enveloppe toute la toile, compense l'inexpérience de l'exécution trop large. Mais ce qui est au plus haut point remarquable, c'est l'effet de cette mer lointaine reflétant les clartés blanches et étincelantes du ciel. Il y a là de quoi rendre envieux bien des paysagistes8 »
Il est enterré au cimetière Sainte-Marie du Havre.
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur (1889)
Œuvres principales
Un coup de main (1881)
Le pont de Brooklyn (1889)
La Veuve de l'Île de Sein (1880)
Environs de Honfleur, printemps, 1870
Environs de Honfleur, le soir, 1875
Aux environs de Honfleur, l'hiver, 1877
Maison du Haut-du-Vent, à l'embouchure de la Seine, 1878
Lit de rivière dans un vallon, 1878, huile sur toile, 134 cm × 210
La veuve de l'Île de Sein, 1880, Musée des beaux-arts de Quimper.Cette toile rencontra un vif succès au Salon de 1880 où elle reçut une médaille de deuxième classe.
Un coup de main ou La main tendue (The Helping Hand), 1881.
Après un orage, 188111.
Soleil couchant, 1884
Un loup de mer, 188512
En dérive, 188613
Fin du jour, 1886, 127 × 101,6 cm.
Les guetteurs, 188915
Le pont de Brooklyn, 1889, 53,2 × 57,5 cm.
Pique-nique dans un parc
Bord de rivière, Huile sur toile marouflée sur panneau, 60 × 81 cm.cm17
Personnages sur la plage, huile sur toile, 21,5 cm × 35 cm18
Bord de plage, huile sur toile, 18 cm × 36 cm19
Sur la montre (entre 1880 et 1890) (peinture qui a inspiré une gravure de George Emerick Essig, graveur américain20)
Après la pluie, 1876
Soleil couchant, 1876
Une vallée dans le Finistère, 1877
Un sauvetage, 188321. Œuvre présentée cette année-là au Salon des Champs Élysées.
Le pilote (Der Looste), 188322. Cette toile fait sensation au Salon de Paris en 18835
Paysage (ruisseau) (Musée des beaux-arts de Liège)
Le canal d'Harfleur, 1892
Dernier radoub, gravure, 1885 (ce tableau est payé 5 000 dollars en 188523)
La partie de pêche, 189224
Chutes du Niagara, 189325