Lettres Pornicaises 1884 - Manuscrit de Paul Eudel

Étonnants documents de souvenirs de Pornic (Morbihan, Bretagne) : un brouillon sur deux feuilles libres et un cahier de réécriture au propre.

Lettrea pornicaisea
De l’Ermite de Gourmalon
Phare de la Loire des 27-28-29 août 1884.

Manuscrit attribué à Paul Eudel (1837-1911), alias « L’Ermite de Gourmalon », armateur et chroniqueur d’art français pour le quotidien régional Le Phare de la Loire, fondé en 1884. (1)

Le brouillon, probablement rédigé durant les jours « de terrain » est écrit sur deux feuilles libres, aux caractères minuscules (voir la photo du détail, mon pouce donne l’échelle graphologique).

La patience de l’écrivain a eu raison de lui, car la réécriture au propre s’est arrêtée aux trois quarts de la grande feuille de brouillon, au mot « entêtement » entouré au crayon (réécriture sur seulement 4 feuilles du cahier de 11 feuilles).

Dimensions du cahier fermé : 16 x 21 cm. Couture solide.
Plus grande feuille de brouillon dépliée : 20 x 31 cm


Contexte et histoire
Le « Petit Gringalet » est un petit chalet d’un étage que Paul Eudel, qu’il signait l’Ermite de Gourmalon au bas de ses chroniques dans le journal « Le Phare de la Loire », appelait ce lieu le « Brimborion », terme utilisé par Molière dans les Précieuses ridicules, pour désigner un objet de peu de valeur. Et lorsque nous passons devant lui, nous pensons qu'il s'agit d'un garage avec au premier étage un logement de service. (2)
Aujourd’hui, le Petit Gringalet est une dépendance de Roche-Gann et on peut voir sur la façade, à l’étage avec de chaque côté de la fenêtre, deux cartouches qui indiquent son nom comme ils l’indiquaient en 1884.

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(1) Le Phare de la Loire est un quotidien régional fondé à Nantes en 1844 par Charles-Victor Mangin. Le journal disparait une première fois en 1851, en raison de son opposition à Louis-Napoléon Bonaparte. En 1876 le journal est repris par le républicain Georges Schwob qui en fait le principal quotidien de la région nantaise. Dès l’affaire Dreyfus, la ligne éditoriale du journal vire au nationalisme. Le Phare de la Loire disparaît à la Libération en 1944.

(2) Sources bibliographiques : Le phare de la Loire édition du 29 aout 1884, gertrude.paysdelaloire.fr, A.D.L.A., et patrimoine-balneaire-pornic