Soit que l’enfant n’était pas voulu… soit que les conditions de vie ne leur permettait pas de la garder.
Elles allaient alors, sur le parvis de l’église acheter une image aux colporteurs.
Derrière l’église, elles déchiraient l’image, en cousaient une moitié sur le drap du nouveau né et non sans courage ni sanglots, elles ouvraient la trappe.
Certaines églises étaient munies d’une petite porte que l’on ne pouvait qu’ouvrir une seule fois. On y plaçait le bébé et on fermait la trappe… ( d’où l’expression passer à la trappe d’aujourd’hui).
Plus tard, si les conditions de vie s’étaient améliorées ou pour d’autres circonstances, si la jeune mère souhaitait récupérer son enfant, jusque là élevé par des religieuses, elle n’avait que la moitié de l’image
pour le reconnaitre.
Elle plaçait les deux moitiés ensemble pour confirmer la filiation avec cet enfant devenu plus grand…
Ensemble poignant de quatre images de colporteurs qui n’ont pas servi ce triste destin.