Voici une belle représentation de la Seine et de bateaux lavoir à la hauteur du Pont Louis Philippe dans le 4eme arrondissement de Paris.
Au second plan on peut apercevoir l’église Saint Gervais .
Cette huile sur sa toile d'origine peinte par Frank Will est signée en bas à gauche.
Avec une touche impressionniste, Frank Will représente ici l'un des plus beaux lieu de Paris.
Connu pour ses nombreuses aquarelles voici une occasion de faire l'acquisition d'une toile originale de Franck Will signée en bas à gauche et présentée dans un beau cadre ancien.
Les dimensions encadrement compris : 73 x 56 centimètres
Les dimensions hors encadrement : 55 x 38 centimètres
Biographie :
Frank Will, fils du célèbre peintre Frank Myers Boggs (né à Springfield (Ohio) en 1855) et de Joséphine voit le jour en 1900.
Dès l'âge de 10 ans, Frank Will s'affirme peintre dans l'âme. S'il est en constant contact visuel avec les œuvres paternelles, dans l'atelier de la rue de Clignancourt que Frank Boggs occupe de 1910 à 1913 puis au 1, boulevard de Clichy ou la famille demeure pendant la Première Guerre mondiale, la relation didactique maître-élève entre le père et le fils, telle qu'elle est énoncée par Édouard-Joseph est contestée par Éric Mercier pour qui « Frank apprend seul, le plus souvent livré à lui-même, le père refusant de lui prodiguer le moindre conseil lors de ses furtives apparitions ».
Les premiers tableaux répertoriés de l'adolescent, des paysages des environs d'Autouillet, datent de 1916. Il entame des études d'architecture qu'il abandonne pour se consacrer entièrement à la peinture et, se cherchant déjà un nom d'artiste qui le sorte de toute confusion homonymique avec le père, il signe alors « Franque », pour signer « Frank » en 1917, « William Frank » en 1918, « Franck-Will » en 1919, puis définitivement « Frank-Will » en 1921
Dès 1925, il lui arrivera de signer « Belliot » (des vues de Diélette, ou des environs de Chartres) pour échapper un peu à son marchand, et, plus tard, entre 1936 et 1939, dans le souci de différencier certains sujets qu'il estimera répétitifs (sur Le Tréport en particulier), il signera des œuvres du pseudonyme de « Naudin »
La passion du jeune Frank est alors le cor de chasse qu'il pratique. Il est le plus ancien ami connu du peintre Gen Paul qu'il rencontre en 1917 et qu'il initie à la musique. Ensemble, ils « font la manche » en jouant dans les cours de Belleville et de Ménilmontant, ensemble aussi ils peignent des vues de Paris. On connaît même d'eux un tableau Personnage dans la rue sous la neige malicieusement peint à quatre mains en 1926 et signé Gen-Will et Frank Paul.
Les vues de Paris constituent naturellement le premier thème de prédilection de Frank-Will. Après 1925, les Éditions Barré et Dayez populariseront en cartes postales son Sacré-Cœur, son Opéra Garnier, sa Gare du Nord, sa Colonne Vendôme.
Ses villégiatures des années 1920 et 1930 nous sont connues et permettent le datage de certaines œuvres : la Normandie (entre autres Rouen et Honfleur) en 1922, La Rochelle en 1926, Amiens en 1929, Barfleur en 1930. C'est là qu'il s'attache au thème des grands voiliers, ces galions dont il raffole et qui demeureront l'un de ses thèmes récurrents, jusque parfois dans des compositions de batailles navalesimaginaires. C'est ensuite, avec un ami rencontré à la galerie Henri Bureau, Marcel Leprin(1891-1932), qu'il visite Moret-sur-Loing, Auxerre et Avallon.
Le 13 août 1936, Frank-Will épouse Victoire Royer (née en 1884), à la mairie du 7e arrondissement de Paris pour s'installer au 31, rue Rousselet, puis au 44, rue Castor à Mantes-la-Jolie. L'été, le couple se rend au Tréport, y tenant sur le quai François-Ier une minuscule galerie et y vendant des aquarelles. Mais, ne pouvant renoncer à Montmartre et à sa vie de bohème, Frank-Will se sépare (sans divorcer) de Victoire, qui demeure à Mantes, tandis qu'il se réinstalle à Paris, d'abord au 37, rue Pigalle puis, réinvestissant l'atelier paternel d'autrefois, de nouveau au 1, boulevard de Clichy, où une autre femme — Yvonne David, dite « Mimiche » entre dans sa vie, tandis qu'il dépense sans compter, dilapidant héritage parental et ressources en tournées générales dans les estaminets et cabarets.
Toujours musicien, il fait partie d'orchestres de jazz, puis de la fanfare La Chignole avec Gen Paul, Jean d'Esparbès, Pere Créixams, Tony Agostini et Marcel Aymé, constituant l'une des hautes figures montmartroises évoquées par Francis Carco.
« Certains ne sont plus visibles sur la Butte Montmartre. Mais leur présence est là. Et je retrouve Degas, Cézanne, Renoir, Derain, Van Dongen, Rouault, Utrillo, Marie Laurencin et Vlaminck. La belle équipe ! Et comme on la sent vivante, avec cet esprit montmartrois vraiment parisien, de ce Paris si doux, tel qu'a su le peindre Frank-Will avec ce mélange de finesse et de profondeur cachée. »
(François Mitterrand, Ministre de l'outre-mer)
Collections publiques:
États-Unis