Dimensions avec le cadre : 65,5 x 81 cm. La toile seule : 42,5 x 57 cm
Ce paysage d’estuaire avec une Église et des moulins est animé à la fois par des pêcheurs et des promeneurs.
Éclairé puissamment par un soleil couchant qui embrase d’une lumière orangée tout le ciel et ses nuages, tout en disparaissant derrière le toit d’une maison, peut-être attribué à :
Aert van der Neer, peintre néerlandais du « siècle d’or » (Amsterdam 1603/1604 – id. 1677).
Ce paysagiste a une carrière mal connue malgré une certaine prolificité.
Il est l'un des premiers peintres des Pays-Bas à avoir appliqué au paysage un clair-obscur original, à la fois contrasté et très coloré, où le bleu ardoise des nocturnes tranche avec une lumière jaune allant du clair au roux. Il est resté célèbre pour ses marines et paysages au clair de lune exécutés avec sensibilité et poésie.
Son plus ancien tableau, une scène de genre est datée de 1632, époque où il s'est fixé à Amsterdam. Il ne se serait ainsi consacré que tardivement à la peinture, à moins qu'il n'ait déjà été l'élève de Camphuysen v. 1626. Si ses premières vues d'hiver s'inspirent de ce maître et surtout d'Avercamp, la chronologie de ses autres paysages est mal connue et fort peu d'entre eux sont datés. Le biographe hollandais, Arnold Houbraken nous dit qu'il est majordome dans une famille de Gorinchem avant d'ouvrir une auberge à Amsterdam en 1659 qu’il dut fermer en 1662 ; mal comprit par ses contemporains (comme beaucoup d’autres peintres), ses œuvres ne plaisaient guère car sortant des sentiers battus ;
La postérité lui rendit justice, car ses œuvres sont maintenant exposées dans les plus grands musées :
(Rijksmuseum ; musée d'Avignon ; Copenhague, S. M. f. K. ; Hambourg, Kunsthalle ; Londres, N. G. ; musée de Montpellier ; Louvre ; Rotterdam, B. V. B.), ses Couchers de soleil (musée de Kassel ; Mauritshuis ; Ermitage ; Londres, N. G. ; Louvre ; Paris, Petit Palais) et ses Levers de soleil (Mauritshuis). Aert laissa aussi des Paysages d'hiver qui rappellent Avercamp et G. Van de Velde (musée d'Amiens ; Rijksmuseum ; Brunswick, Herzog Anton Ulrich-Museum ; Bruxelles, M. R. B. A. ; Mauritshuis ; Ermitage ; Londres, N. G. ; Munich, Alte Pin. ; Vienne, K. M.) et des Incendies nocturnes (Bruxelles, M. R. B. A. ; Copenhague, S. M. f. K. ; Moscou, musée Pouchkine).
Outre le tableau passé en vente à Londres chez Bonhams le 6 décembre 2017. Lot : 48
W. Schulz, dans son catalogue raisonné du peintre (2002) celui-ci dénombre plusieurs versions de ce tableau.
Un exemplaire vendu à Amsterdam, le 12 octobre 1774, lot 352
Une autre version vendue à Cologne, le 3 juin 1959, lot 111
D’autres exemples sont connus : à l'hôtel de ville de Bruges (B 138869) ; et à la vente, Amsterdam (Brandt), le 28 juin 1973, lot 33.
Provenance : Collection Suisse
Bel état d’origine.
Vendu avec certificat