Toile rentoilée de 50 par 37 cm.
Cadre ancien de 66 par 54 cm.
Cette très belle toile s’inspire fortement de certains portraits peints par Géricault. Les études nous dirigent vers un peintre français de l’école romantique vers 1830/1840.
Théodore Géricault (1791–1824)
Personnalité fougueuse et tourmentée, Théodore Géricault (1791–1824) est, avec Eugène Delacroix, l’incarnation du peintre romantique français. Le peintre, fasciné par les thèmes morbides, fut également un grand amoureux des chevaux, qu’il a représentés dans de nombreuses œuvres. Eugène Delacroix parlait de Géricault ainsi : « Le mouvement, l’âme, l’œil du cheval, sa robe, le brillant de ses reflets, voilà ce qu’il a rendu comme personne. »
Théodore Géricault étudie en 1810 dans l'atelier du peintre Carle Vernet, spécialiste de scènes de chasse, et y fait la connaissance de son fils, Horace Vernet. Il étudie ensuite avec Pierre-Narcisse Guérin, avant de s'inscrire, le 5 février 1811, à l'École des beaux-arts de Paris. Géricault pratique alors assidûment la copie au musée du Louvre
Talent précoce, Géricault gagne rapidement une reconnaissance publique et critique pour ses sujets militaires. En 1812, âgé de 21 ans, il reçoit la médaille d'or au Salon pour son Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant, actuellement au Louvre (inv. INV 4885). Deux ans plus tard, il expose Cuirassier blessé quittant le feu (Paris, musée du Louvre, inv. INV 4886) au Salon.
Après un séjour d’un an en Italie où il s’imprègne des œuvres de Michel-Ange et de Raphael, il revient à Paris en 1817. Dénonçant le romantisme littéraire, " cette sensibilité qu'excitent seulement les vents, les orages et les clairs de lune ", il va chercher de plus en plus son inspiration dans le fait contemporain. Le Domptage de taureaux (Cambridge, Mass., Fogg Art Museum), inspiré par le sacrifice de Mithra (dessin au Louvre) et peint sans doute peu de temps après le retour à Paris, est encore imprégné de l'atmosphère romaine.
Le scandale du naufrage de la Méduse lui offrit au même moment une autre occasion qu'il ne laissa point passer. Le Radeau de la Méduse (1819, esquisses à Rouen et au Louvre) est dans la carrière de Géricault la dernière œuvre achevée où sa culture classique l'ait finalement emporté, comme dans la Course des chevaux barbes, sur la représentation " moderne " et réaliste de la scène. Géricault termina le Radeau de la Méduse dans un atelier du faubourg du Roule, près de l'hôpital Beaujon, dont la fréquentation lui permit d'exécuter nombre d'études de cadavres et de membres de suppliciés d'un saisissant relief