SAINTIN Henri (1846-1899) "Pavillon de l'Algérie - Exposition universelle de Paris 1889" Alger

SAINTIN Henri (1846-1899)

" Le Pavillon de l'Algérie - Exposition universelle de Paris, 1889 "

Huile sur panneau,
Signée et titrée "Expo Univ- 1889" en bas à gauche,
Annotée au dos par l'artiste : "Rue du Caire - Algérie, Exposition de 1889",

Belle œuvre du peintre Henri Saintin qui représente une vue animée de l'Exposition Universelle de Paris en 1889, et plus précisément du Palais de l'Algérie.
On retrouve dans cette œuvre finement détaillée les caractéristiques de l'architecture traditionnelle algérienne et sa végétation représentée, ici, par des palmiers.

Pour les concepteurs du Palais de l'Algérie  : "Leur objectif pour le Palais était de « grouper [...] les différents types d'architecture arabe, afin d'en présenter pour ainsi dire toute l'essence ». L'édifice réunissait donc, dans un ensemble qui apparaissait cohérent, des composantes architecturales provenant d'époques diverses. Le minaret haut de 22 mètres, situé à l'extrémité nord du Palais (surplombé d'un drapeau tricolore rappelant que l'Algérie était une colonie française), et la coupole du grand vestibule étaient une copie de ceux de la mosquée du XII^e siècle de Sidi-Abd-er-Rahman, à Alger.
Certaines faïences et mosaïques s'inspiraient de la Mosquée de la Pêcherie Djama-el-Djedid, remontant au XVI^e siècle.
L'escalier et la porte de sortie du côté sud reproduisent ceux du musée d'Alger (fin XVII^e-XVII^e siècles). Le porche d'entrée, inspiré du tombeau du dernier dey d'Alger, était d'architecture moderne.

Nous pouvons rapprocher notre tableau d'une autre œuvre de l'artiste représentant aussi le Pavillon de l'Algérie passé en vente chez Sotheby's, le 31 octobre 2006 à Londres.

Lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1889, l'artiste s'attache à peindre le Paris éphémère qui en quelques mois avait vu surgir de terre des dizaines de palais.
Tel un carnet de voyage lors de l'Exposition de 1889, l'artiste peint des vues des différents pavillons : la rue du Caire, les mosqués, les bords de Seine ... sous différents angles.
Le Musée Carnavalet à Paris conserve dans ses collections une œuvre de 1889 qui représente une vue de l'exposition depuis les bords de Seine.

Élève d'Alexandre Ségé, d'Isidore Pils et Charles Edme Saint-Marcel à l'Ecole des beaux-arts de Paris, Henri Saintin est un peintre et aquarelliste français qui débute au Salon de Paris en 1867. Il obtient plusieurs médailles lors de ses participations et reçoit notamment en 1889 pour sa dernière participation la médaille d'or dans le cadre de l'Exposition Universelle de Paris. L'année suivante, il rejoint la Société nationale des beaux-arts et y expose jusqu'en 1899.
Il exécute notamment des panneaux décoratifs pour le Salon des Lettres lors de la construction de l'hôtel de ville de Paris.
L'artiste puise son inspiration dans la forêt de Fontainebleau et les environs de Paris, sur la Côte d'Or, et surtout en Bretagne.
Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1891.
Après sa mort, le contenu de son atelier réunissant environ 308 œuvres est dispersé aux enchères à l'hôtel Drouot à Paris.

Ses œuvres sont aujourd'hui conservées dans plusieurs collections publiques et privées.

Dimensions : 24,5 x 19 cm sans cadre et 41 x 36 cm avec son cadre en bois doré.

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