Le Reflet Des Maures, XIXe Siècle Grand Portrait Orientaliste

Le reflet des Maures, XIXe siècle

Grand portrait orientaliste du XIXe siècle d'un Maure regardant son reflet, huile sur toile de Mariano Fortuny Y Marsal. Représentation d'excellente qualité et état d'un Maure regardant son reflet dans un miroir à main. Présenté dans son cadre doré percé d'origine fait main. Signé.

Provenance
Vente, Christie's Londres, 1er octobre 2008, lot 166
Vente, Bonhams Knightsbridge, 19 août 2009, lot 55

par Mariano FORTUNY Y MARSAL (1838-1874) ventes à 850 000 $
Dimensions : 26" x 23" encadré environ

BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE

Mariano Fortuny y Marsal a étudié sous la direction de Claudio Lorenzale à l'école des beaux-arts de Barcelone. En 1857, il a reçu une bourse pour étudier à Rome. Il se rendit pour la première fois au Maroc en 1860, envoyé par la ville de Barcelone comme peintre de guerre pour commémorer la victoire espagnole à Tétouan avec un tableau. En 1863, il visita Naples, où il rencontra le peintre de sujets historiques, Domenico Morelli. En 1866, il se rendit à Paris et se lia d'amitié avec des peintres académiques français tels que Jean Léon Gérome et Ernest Meissonier. En 1867, il revint à Rome où il se lia d'amitié avec Henri Regnault. En 1869, il était de retour à Madrid et commença à étudier sérieusement la technique de Goya. En 1871, en compagnie du peintre orientaliste français Georges Clairin, il visita Tanger et Tétouan. Il se rendit à Grenade et à Séville pour étudier l'héritage des Maures et visita également l'Angleterre. En 1873, il s'installa à Portici en Italie, mais y attrapa la malaria et dut retourner à Rome, où il mourut peu de temps après.

Lors de ses voyages au Maroc, Fortuny réalise de nombreux croquis au crayon et à l'aquarelle de soldats arabes, de paysages, d'habitats, de populations et d'animaux du pays. À son retour, il utilise ces études comme base pour des peintures et des gravures de la vie quotidienne « orientale ». Il copie librement les armes, tissus, tentures murales, tapis, bronzes et poteries qu'il rapporte de ses voyages et conserve dans son atelier ; il devient célèbre comme créateur de tissus à la mode et est cité par Proust dans Un amour de Swann.

La luminosité et les couleurs intenses de l'Afrique du Nord apportent une fraîcheur à sa palette et le libèrent du classicisme de son style de jeunesse. L'influence de Goya est également visible dans son œuvre, notamment dans La Vicaria. Le poète et critique français Théophile Gautier a dit de ce tableau qu'il s'agissait d'une « esquisse de Goya retravaillée par Meissonier ». En effet, Fortuny partage quelque peu la liberté technique de Goya et sa palette est plus proche de celle de Goya que de celle de Meissonier. Ce qui rend Fortuny si spécial, c'est son souci du détail, qu'il a poussé à l'extrême dans la seconde moitié de sa carrière avec ses créations de tissus à la mode. Il a peut-être parfois oublié que la composition globale doit primer sur la minutie de l'exécution, mais il était un représentant exceptionnel des qualités intenses et vives de la lumière. Ses œuvres « orientales » comprennent : Fantaisie arabe ; Sur les collines d'Alger ; Fantaisie à Grenade ; Halte des voyageurs ; Bataille de Tétouan au Maroc ; et Charmeur de serpents indien.

Les dernières études de Fortuny montrent qu'il avait commencé à porter davantage son attention sur la structure interne des paysages, créant des ciels plus larges et plus ouverts et se concentrant moins sur les détails superficiels. Parmi ses autres œuvres, citons : L'ermite pénitent ; L'abbé galant ; Déjeuner dans la cour d'un ancien couvent ; L'antiquaire ; et La cour de l'Alhambra.

Fortuny expose au Salon de Barcelone et à diverses expositions organisées par le marchand d'art parisien Adolphe Goupil, qui, à partir de 1870, détient l'exclusivité de la vente des œuvres de Fortuny. En 2003, une grande rétrospective de l'œuvre de Fortuny est organisée par le Museu Nacional d'Art de Catalunya de Barcelone.
Fonds du musée et de la galerie

Baltimore (Walters AM) : Charmeur de serpents indien ; Fantaisie arabe ; Garde suisse
Barcelone : Amateur d'art dans sa chambre ; Esclave ; Sentinelle maure : Forgeron marocain ; Sentinelle maure : Bataille de Tétouan
Barcelone (MAM del Mus. Nacional d'Art de Catalunya) : Bataille de Tétouan ; Officier militaire
Bucarest : Ruisseau du Darro
Buenos Aires : Retour de cortège sous la pluie
Castres : Course de taureaux en Espagne ; Fenêtres
Chicago : Guerrier
Cincinnati (Taft MA) : Garde arabe
Copenhague (Ny Carlsberg Glyptotek) : Étude de tête d'une jeune femme romaine
Dallas (Meadows Mus.) : Plage de Portici (Playa en Portici)
Londres (British Mus.)
Londres (NG) : Le salut du torero (1869 ?, huile sur toile)
Madrid : Bataille de Wad-Ras ; La reine Marie-Christine d'Espagne passant en revue les troupes
Madrid (Prado)
Madrid (Prado, Casón del Buen Retiro) : Les enfants de l'artiste dans le salon japonais ; Paysage ; Marocain
Mannheim : Étude de tête d'une jeune femme romaine
Milan (Mus. Poldi Pezzoli) : Tanger (aquarelle)
Moscou (State Tretiakov Gal.) : L'amateur d'art dans sa chambre ; Charmeurs de serpents marocains
Munich : Duo
New York (Hispanic Society of America) : Tanger (après 1862 ?) ; Arabes gravissant une colline (1862-1863) ; Portique, église de San Ginés (1868)
New York (Metropolitan Mus. of Art) : Madame Gaye (1865, huile sur toile)
Paris (Mus. d'