Hauteur : env. 12,5 cm
Largeur : env. 7 cm
Longueur : env. 15 cm
Socle ovoïde : env. 15 X 7 cm
Poids : 1 473 grammes
Signature
Signé en creux sur le motif
Le sculpteur, a capturé ce sanglier, figé par la crainte.
Le sanglier, avec ses courtes pattes rapides et ses défenses acérées, est un animal étonnamment timide qui évite les humains autant qu'il le peut. Cependant, il devient redoutable et féroce s'il est acculé. Connu depuis l'Antiquité (rappelez-vous du sanglier d'Erymanthe, quatrième de ses douze travaux, que vainquit Ulysse). Symbole de courage et de sauvagerie, animal mythique pour les uns, bête brutale et effrenée pour les autres, le sanglier nest mêlé aux croyances et à la vie quotidienne de l’homme. C'est une épreuve d'homme que de le chasser.
Quel chasseur n'a pas rêver de pourchasser un sanglier et d'en être le vainqueur, Albert Dubucand grand amoureux de la nature et des animaux, et grand chasseur devant l'Eternel ne pouvait pas ne pas, de son ciseau fin et précis, en donner sa version.
Alfred DUBUCAND vint tardivement à la sculpture. Les Livrets des salons le disent élève du grand sculpteur animalier Antoine-Louis BARYE (1795-1875) et de Pierre Louis ROUILLARD (1820-1881), son presque contemporain, sculpteur animalier de renom également, mais ils se taisent sur les motivations qui l’amenèrent finalement à cet art. Alfred DUBUCAND présente sa première œuvre au Salon de 1867. Avec une régularité remarquable, il fut présent à chaque Salon jusqu’en 1883, présentant deux œuvres. L’une, une nouveauté en cire (ou en plâtre) l’autre en bronze, qui est en fait l’œuvre présentée en cire l’année précédente. De ses 16 années de participation aux Salons, il ne dérogea jamais à cette méthode et fut récompensé d’une médaille de troisième classe en 1879 pour son Chasseur persan ! De ses maîtres, outre la technique, il conserva la thématique. Très observateur, il restituait ses animaux avec un grand sens du réalisme et du détail, une impressionnante capacité à capturer le mouvement en suspens, une finesse et une élégance de la ciselure qui le classent dans la catégorie des sculpteurs animaliers de grand talent. Captivé par le thème de la chasse, il produit de nombreux petits bronzes qui rencontrèrent un grand succès. Quand soudain il découvrit l’Orient et sa magie. Fit-il un séjour en Algérie ou en Égypte ? Toujours est-il qu’il puisa une grande partie de son inspiration dans le thème orientaliste, il réalisa de nombreux groupes orientalistes mettant en scène la faune maghrébine qu’il met parfois en scène avec des humains.
Il s’était marié le 8 juillet 1856 avec Léontine WAIDÈLE dont il eut trois enfants. Une fille Charlotte qui épousa un bijoutier de Châteaudun qui en devint le maire et le député d’Eure-et-Loire, un fils Albert a qui il enseigna la sculpture. Celui-ci se perfectionna dans l’atelier de Justin Marie LEQUIEN (1796-1881) et il exposa aux Salons à partir de 1885. Sa cadette, Emma, épousa un notaire de Châteaudun.
Pour aller plus loin :
https://www.lestresorsdegamaliel.com/sculptures/522-sanglier-a-dubucand.html
© Copyright textes et photos : Les Trésors de Gamaliel